Texte : Morgan Couturier – Initié dans une zone résidentielle de Caluire, un projet de construction immobilière hérisse les riverains. Décryptage.
« Faire du chiffre, ils n’ont que cela en tête ! » déplore un riverain de la rue Martin Basse en consultant les panneaux de la « Villa Martin ». Alors que la résidence devait être composée initialement de cinq logements, le projet a soudainement été modifié par la Préfecture. Désormais, un immeuble de cinq étages doit sortir de terre, dénaturant au passage ce quartier végétalisé. Les habitants du quartier crient à l’injustice.
Le terrain boisé, surplombant la voie verte, sur lequel le HLM va être édifié
La nouvelle aurait pu passer inaperçue, dissimulée derrière les pauses estivales. Hélas pour la Préfecture du Rhône, la rentrée est passée par là et la découverte de la modification « dans la plus grande discrétion » du permis de construire du projet « Villa Martin » n’a pas tardé à susciter de vives réactions. À commencer par les riverains, soucieux des conséquences de ce chambardement.
En effet, prévu au 30 de la rue Martin Basse, dans le quartier du Vernay, le permis de construire, signé en mai 2018 et accordé à la SCCV Villa Martin (cabinet d’architecte Bak’erige), devait initialement limiter la construction à un immeuble de 5 logements, pour une hauteur totale estimée à 9 mètres. Le projet s’intègre alors parfaitement dans le paysage caluirard.
Les riverains ont découvert le pot aux roses sur le nouveau panneau d’information mentionnant le nouveau PC du 26 juin 2025
La Ville de Caluire opposée à cette construction
Surprise au début de l’été quand le président de l’association « Histoire et Patrimoine de Caluire et Cuire » découvre que le projet initial a été remplacé en catimini par un bâtiment de cinq étages et 25 logements sociaux, désormais attribué au cabinet d’architectes l’Atelier 127. Le tout, pour une hauteur équivalente à 30 mètres, à en croire nos confrères du Progrès.
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Une métamorphose brutale, orchestrée sans l’aval de la Mairie, opposée à cette opération. La municipalité n’a pas eu son mot à dire, la compétence en matière d’urbanisme lui ayant été retirée par la Préfète du Rhône en janvier 2024*. Pour justifier cette décision, l’État avance un nombre insuffisant de logements sociaux sur le territoire caluirard.
Mis devant le fait accompli, le nouveau maire Bastien Joint, nous a confirmé avoir entamé un recours. Mais en attendant l’issue de ce dernier, la décision soulève l’ire de nombreux habitants du quartier. À commencer par le collectif « les habitants de la rue Martin Basse en colère », dont le président Gauthier Blin et les membres s’opposent « fermement » à cette « bétonisation ».
Une construction amenée à impacter la circulation d’une rue en sens unique
« Cette décision est inacceptable pour les habitants de notre quartier, attachés à préserver un équilibre fragile entre habitations, végétalisation et voies de circulation. Elle s’inscrit dans une logique de bétonisation qui menace directement notre qualité de vie », écrit le collectif, lequel condamne l’impact d’un tel chantier aux abords de la voie de la Dombes, véritable temple de la végétalisation.
« Non, notre ville n’est pas à bétonner. Il n’est pas acceptable d’imposer sans concertation un projet qui détériore notre cadre de vie », soulignent encore les habitants de la rue Martin Basse. Le collectif se dit prêt à utiliser « tous les recours légaux » pour contester cette décision.
En ce sens, une « mobilisation citoyenne » fut organisée sur place pour afficher leur mécontentement. Et rallier de nombreux acteurs à la cause via une pétition lancée sur internet.
*Une décision inique qui frappe également les communes de Saint-Genis-Laval, Tassin-la-Demi-Lune, Mions, Chaponnay, Chazay-d’Azergues et Saint-Symphorien-d’Ozon
Personne ne parle de nos enfants. L’école leur apprend l’écologie, le tri, le respect de la planète et on leur impose un immeuble de 30 mètres sur une zone boisée et végétalisée? ils vont marcher, faire du vélo, courir sur la voie verte en contrebas de ce building? Le problème de nos politiques c’est qu’ils sont tout le temps contradictoires et imposent leur vision. La préfecture ne revient pas en arrière sur les projets acceptés et c’est bien dommage car la préfecture est payée par nos impôts. Le bâtiment est destiné à ceux qui ne paient pas d’impôts, et la préfecture n’écoute pas les demandent de ceux qui la paye? Si elle ne concilie pas un peu, l’avenir va être compliqué…..
À caluire l’ancienne municipalité a laissé l’urbanisme au bon vouloir des promoteurs et des opportunités des acquisitions foncières résultat… Aucune cohérence d’ensemble laisser faire et surtout n’importe quoi. Voir le vernay sur les tennements de l ‘ecoleJules verne Du n’ importe quoi… Aucune cohérence de programmation alors que les terrains sont metrisables par une collectivité pour une harmonisation valleurisante forte
Le scandal se poursuit
La laisser faire…
La prefete devrait s’entourer de bons urbanistes et laisser les pourcentages statistiques pour ce qu’ils sont… l’avenir n’est pas statistique il est la préhension globale
de l’urb.