Texte : Morgan Couturier – Un an après avoir dit adieu à l’Open Parc, Lyon s’apprête à renouer avec un « très grand tournoi de tennis ». Baptisé Grand Prix Auvergne-Rhône-Alpes, ce dernier prendra ses quartiers dans le cadre luxueux de la LDLC Arena pour organiser à compter du mois d’octobre 2026, « le plus bel ATP 250 du monde ».
L’annonce du jour a fini de convaincre l’assistance : en matière de parole donnée, Thierry Ascione fait très rarement offense à ses promesses. L’intéressé semble même mettre un point d’honneur à les honorer très rapidement. Pour preuve, le retour dès le mois d’octobre 2026, d’un tournoi de tennis de standing ATP 250 dans la capitale des Gaules, un an à peine après la disparition du défunt Open Parc.
Le Lyonnais s’y était engagé. Mais la difficulté à s’insérer dans un calendrier extrêmement chargé, avait laissé poindre l’idée d’une longue période de carence. Il n’en sera finalement rien. Ce jeudi 4 septembre 2025, le fondateur de All in Group a officialisé la bonne nouvelle : Lyon renoue avec les joies de joutes tennistiques de haut niveau, en accueillant du 18 au 25 octobre 2026, un nouveau tournoi ATP 250.
Le tout, organisé au cœur de la LDLC Arena, un cadre prestigieux dans lequel chaque événement sportif semble être sublimé. « L’ATP (Association of Tennis Professionals) a été très impressionnée par la salle », a d’ailleurs souligné le directeur du futur… Grand Prix Auvergne-Rhône-Alpes. « Ce sont des mots qui font rêver », insista Laurent Wauquiez, l’ex-président de la Région détestant l’usage de l’acronyme « AURA ».
Le All in Country Club, parfait complément au tournoi
Une subtilité pour les uns, mais un réel intérêt pour le conseiller spécial et son successeur, Fabrice Pannekoucke, l’événement ayant vocation à rayonner à l’international. « L’ambition est de faire le plus bel ATP 250 du monde », dixit le maître des lieux, Alexandre Aulas. « On veut créer un événement qui pourra plaire au plus grand nombre, avec des conditions de jeu exceptionnelles », ajouta de son côté Jo-Wilfried Tsonga, partie prenante du projet.
D’autant qu’en récupérant la date du tournoi de Marseille (lire par ailleurs), le Grand Prix Auvergne-Rhône-Alpes vise désormais à s’installer de manière pérenne sur le circuit. Quitte à monter en gamme au fil des années, fort de son écrin décinois.
« Désormais, on a un tournoi qui nous appartient à 100%. On sera déjà assez attractif pour proposer un plateau digne d’un ATP 500. On est très ambitieux et nous n’avons pas de limite de catégorie de tournoi », présenta encore Thierry Ascione, alors que le futur central pourra accueillir jusqu’à 11 000 spectateurs (un 2e court de 650 places sera monté en parallèle, avant de disparaître à partir du vendredi au profit d’un espace VIP, ndlr).
La billetterie ouvrira dès la fin d’année 2025
« On est sur quelque chose de très solide », valida Laurent Wauquiez, quelques heures avant de superviser l’alliance électorale entre Pierre Oliver et Jean-Michel Aulas.
L’ancien président de l’Olympique Lyonnais n’est d’ailleurs pas étranger à la réussite de ce projet, ce dernier ayant « puissamment contribué » à l’avènement de ce tournoi, à en croire les dires de son homologue républicain.
Toujours est-il qu’à la conclusion, c’est bien le public lyonnais qui s’apprête à bénéficier de cette union des forces. Un point cher à Thierry Ascione, à nouveau prêt à engager sa parole : « avoir ce qui se fait de mieux sur le circuit.
« En octobre, on va arriver dans la période où tous les joueurs sont dans la course aux Masters (réservé aux 8 meilleurs mondiaux) », souleva l’ancien tennisman. En conséquence, quelques noms du tennis pourraient profiter du tournoi lyonnais pour grappiller quelques précieux points et décrocher leur billet pour ce dernier rendez-vous de la saison.
Libre à chacun de se faire une idée. Mais sans trop s’avancer, le communiqué de presse laisse rêveur : Zverev, Fritz, Dimitrov, Tiafoe, Fils ou Ugo Humbert, aperçu à l’entraînement sur les courts du All in Country Club. Un aperçu ? Une projection tout au plus. Mais déjà, d’alléchantes… promesses !
Lyon vole la vedette à Marseille
À Marseille, le bruit courrait depuis quelques mois : l’Open 13 Provence va bel et bien disparaître à compter de l’an prochain, sept mois après sa dernière édition. Si le tournoi pouvait jusqu’alors se targuer d’avoir accueilli Roger Federer, Medvedev ou Andy Murray, le Palais des Sports était néanmoins devenu trop désuet au regard des exigences de l’ATP. Lyon en a alors profité.
La succession fut d’autant plus facile que Thierry Ascione dirigeait jusqu’à présent l’organisation du tournoi. Un grand remplacement qui a évidemment fait le bonheur de Laurent Wauquiez, ravi que Lyon accueille « le troisième grand tournoi ATP de France, le seul qui ne soit pas à Paris ».
Une semaine après la victoire de l’OL sur l’OM, le conseiller spécial à la Région Auvergne-Rhône-Alpes en a même profité pour glisser un tacle subtil, mais dans les règles à ses homologues des Bouches-du-Rhône : « il y a les territoires qui poussent et il y a les autres ». Du côté de Marseille, on appréciera…
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