Texte : Morgan Couturier. Engagées sur le parcours enneigé du Raid Féminin, les Lyonnaises Sandrine Gaudin et Virginie Rissons ont réussi leur pari : affronter le froid polaire de la Laponie et terminer l’épreuve. Des étoiles plein les yeux.

Réaliser la portée d’une aventure attendra. Pour l’heure, il s’agit encore de profiter, de laisser le rêve s’étendre à quelques journées supplémentaires, quitte à tirer profit du froid lyonnais pour se remémorer le « contexte féerique », mais polaire de la Laponie. Bien sûr, si le retour tard le soir, et les quelques bobos invitent à se requinquer, l’essentiel demeure ailleurs. Dans cette fierté d’avoir relevé le défi, d’être venues à bout de ce Raid Féminin 2022.

Un « rêve d’enfant » pour les Lyonnaises Sandrine Gaudin et Virginie Rissons. « C’était intense, sportif, il y a le froid, le climat. On s’est dépassée », relate ainsi Sandrine Gaudin, le corps encore marqué par trois jours de compétitions acharnées, partagées avec une centaine de concurrentes – dont les Lyonnaises Béatrice Bagnères et Elodie Bagnères, Peggy Rousseau et Laetitia Sarassat – entre épreuves de trail, de run & fatbike, de parcours d’obstacles ou de ski de fond. Le tout, par -21°C au plus bas du Mercure.

« C’est à vivre, je le conseille »

Il n’empêche, à dépasser ses limites, la performance n’en ressort que plus belle. Et alors que la vie reprend doucement son cours, le duo lyonnais se complait déjà à repenser à ces 5 heures, 45 minutes et 50 secondes passées à s’entraider, à s’évader à travers les sentiers d’une aventure magnifique. « C’est à vivre, je le conseille », réaffirme la partenaire de Virginie Rissons. Bien lui en a pris d’embarquer sa complice de toujours, à plus de 3000 kilomètres de leur confort de Fontaines-Saint-Martin. « C’est déjà fini, malheureusement », en viennent-elles à regretter, le souvenir encore présent de cette dernière journée passée à chasser ces fameuses aurores boréales que toutes attendaient.

Celles-ci se sont fait attendre, mais un tel récit ne pouvait se terminer sans une note de fantastique, sans ce décor si particulier qu’offre le ciel de Laponie. Alors d’un coup d’un seul, ce dernier s’est illuminé. « À minuit 36 », précise Sandrine Gaudin.

Il était alors question de célébrations, de remise de médailles et de soirée en robe et talons. La course à la plus belle photo n’en fut que plus appréciée. Un dernier défi, pour un souvenir gravé à jamais…