99 Francs

20 septembre, 2007 | CINEMA | 0 commentaires

Par Anne-Sophie Secondi

 

 99f Photos ã Fabrice Schiff

Pour son avant-première lyonnaise, c'est à La Cour des Loges, que Jan Kounen, Jean Dujardin et Elsa Tovati ont rencontré la presse locale pour l'avant-première du film 99 Francs, adaptation du livre de Frédéric Beigbeder, qui n'a par ailleurs pas quitté Neuilly ce soir là. A suivre, un dîner au Koodeta.

 

99 Francs, c'est quoi ?

99 Francs, c'est le prix psychologiquement admis par une majorité d'entre nous, celui qui dit « vas-y, tu fais une bonne affaire, ça n'est pas cher ! ». Ça, c'est l'univers d'Octave. Concepteur-rédacteur branchouille et surtout branché à la coco et aux putes dans une grande agence parisienne. « Je me prénomme Octave. Je m'habille chez APC. Je suis publicitaire. Et oui, je pollue l'univers. Je suis le type qui vous vend de la merde. Qui vous fait rêver de ces choses que vous n'aurez jamais. Ciel toujours bleu, nana jamais moches, un bonheur parfait, retouché sur Photoshop ». Un brin de culpabilité ? Marre de prendre les gens pour des imbéciles heureux et d'être à la merci des clients, Octave, au bord de la crise, a décidé de se virer en sabotant l'une des plus grandes campagnes de l'agence.

 

99 Francs, pourquoi ?

« Pour sauver mon âme avant de déguerpir. » Délation de cette société de consommation et du capitalisme sauvage. Pamphlet du monde de la pub et des stratégies mises en œuvre. Le système américain, la mal bouffe, le mensonge, l'illusion. Avec pertinence, humour et évidemment un véritable sens de la formule, tout y passe.

 

99 Francs, comment ?

Adaptation fidèle et provoc' des 150 pages de Beigbeder, le réalisateur de « Dobermann » recrée un monde fantasmatique pigmenté des délires sous coke d'Octave. Incarné par Jean Dujardin, c'est avec charisme que l'acteur se glisse dans le rôle du cynique Begbeider, qui d'ailleurs ne se contentera que de quelques apparitions, pour mener avec adresse cette déferlante et fidèle caricature de la pub. Un film choc, aussi amusant qu'écœurant. Cela vaut bien 6€50 au ciné.

 

Réalisé par Jan Kounen avec Jean Dujardin, Jocelyn Quivrin, Patrick Mille, Vahina Gicante, Elsa Tovati, et Nicolas Marié.

En salle dès le 25 septembre 2007.

 

 

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