Sylvain Auclair, Marie-Odile Fondeur, adjointe au Commerce et Sylvain Larose (Docks 40) Photo © Fabrice Schiff               

Par Marc Polisson Actualisé le 4 août 2012. Les consultations se poursuivent entre les bailleurs et les repreneurs potentiels intéressés par la reprise de la Rue Le Bec. Le chef déchu, quant à lui, boucle ses bagages pour Shanghai. Mais pourra-t-il prendre l’avion ? Dans l’affaire Le Bec, les choses ne vont apparemment pas dans le sens souhaité par la municipalité. Gérard Collomb souhaitait switcher un chef étoilé par un autre chef étoilé. Histoire de faire briller sa Confluence. D’où les appels du pied faits en direction de Paul Bocuse (qui a décliné l’offre) et de Mathieu Viannay (Mère Brazier). Ce dernier, associé à Christophe Marguin et Frédéric Berthod (33 Cité) a décidé, lui aussi, de se retirer du dossier. Après une longue entrevue avec Jean-Christophe Larose, le trio a conclu qu’il ne pouvait donner suite.

Le président du Groupe Cardinal qui a plus d’un tour dans son sac réfléchirait depuis à une solution de sortie familiale. En l’occurrence, confier la Rue Le Bec à son jeune frère Sylvain et à son associé Sylvain Auclair qui ont fait – malgré les dissensions avec un de leurs actionnaires – du Docks 40 un hit. Il ne serait alors plus question de restaurant gastronomique, mais d’un lieu festif qui complèterait l’offre du Docks 40. Comme il manque une discothèque à la Confluence, cela paraît jouable. Seul bémol, le fait que Gégé ne veuille pas de boite de nuit. Cependant rien ne sera fait dans la précipitation. Les bailleurs ont décidé de se donner le temps de la réflexion. N’étant plus à quelques mois de loyers près, ils veulent être sûrs de prendre la bonne décision. Quel qu’il soit le repreneur ne devrait pas ouvrir avant janvier 2013. Quant à Nicolas Le Bec, une chose est sûre, sa sortie s’annonce compliquée. Au vu du passif (4 millions d’euros minimum) et des sommes considérables perdues par l’Etat dans sa faillitte, rien n’indique que ce dernier le laisse quitter le territoire français sans lui demander quelques explications. En effet, l’Etat est actionnaire de la SCI propriétaire des locaux où le chef avait installé son restaurant via la Caisse des Dépôts et Rhône Saône Développement. Le montant des loyers impayés (avec ou sans franchise) s’élève à 625 000 euros. Première ardoise. Si on rajoute l’URSSAF, le trésor public (via la TVA non reversée), la pillule est dure à avaler. D’autant que le restaurant a bénéficié d’argent public pour survivre (un coup de pousse maintes fois répété dont n’ont jamais bénéficié ses collègues restaurateurs). Il ne serait donc pas étonnant que la brigade financière soit saisie du dossier. Dans ce cas, NLB pourrait dire (provisoirement) adieu à son passeport. A suivre…

Actualisation du 4 août 2012 Larose et Auclair non partants

Dans un courriel envoyé à la rédaction de Lyon People, Sylvain Auclair « apporte un démenti formel sur le fait que mes associés et moi-même soyons intéressés par la reprise de la Rue Le Bec, la superficie du lieu étant trop petite pour nos projets à venir ». Les deux Sylvain vont donc se concentrer sur la brasserie de 1000 m2 qu’ils projettent d’ouvrir dans l’ancienne murisserie de bananes Tedesco (angle cours Charlemagne et rue Montrochet) que le Groupe Cardinal va transformer en immeuble de bureaux. Mais pour l’heure, place au farniente à la Figuière (Saint-Tropez).