Thierry Braillard et Michel Lopez. Secrets de vacances à KGB

19 juin, 2013 | LES GENS | 0 commentaires

 

Propos recueillis par Thierry Lahon (médianet) & Sonia Bernet  (Bonne réponse)

Pour ce troisième rendez-vous estival, nous avons décidé de mêler politique et luxe. Deux hommes de talent et d’influence vont ainsi prendre place à notre table et répondre à nos questions entre deux rendez-vous et deux voyages…

Thierry Braillard est ce que l’on appelle un authentique homme politique lyonnais. Député de la 1ere circonscription du Rhône depuis le 17 juin 2012, il est aussi un brillant avocat, un homme de plaidoirie qui cultive volontiers une discrétion toute lyonnaise. Pour autant, ce fin tacticien va-t-il nous révéler quelques secrets…

Michel Lopez directeur de la boutique Korloff Joaillerie à Lyon aime à dire quand il parle de son métier, qu’il est là pour donner du plaisir… Aujourd’hui, cet homme va vous ravir en dévoilant les facettes d’une vie qu’on imagine brillante comme diamant de chez Korloff (of course) !

Si l’on vous dit vacances, qu’est-ce que cela vous évoque ?

TB: Rupture !

ML: Pour moi, détente.

TB : Quand je dis rupture, c’est à dire que je change réellement de quotidien. Je change même ma façon de penser ou de m’habiller. C’est une rupture positive !

ML : J’ai une vie assez active, donc je prends très peu de vacances. Finalement, c’est donc assez difficile de parler de vacances. Sinon, pour moi aussi, vacances signifie rupture, vrai moment de détente. Mon personnage change petit à petit, jusqu’à disparaître complètement et laisser place à quelqu’un de différent. Peu de personnes savent où je pars en vacances et la plupart du temps, je pars seul. On pourrait appeler ça une retraite, et elle est à la fois physique et intellectuelle. Quand on a un métier très prenant, on a souvent besoin, à un moment donné, de se ressourcer. Cela peut être des vacances culturelles, ou pas, et même parfois une période contemplative, Quelquefois, c’est quasiment de l’isolement. Ça peut paraître terriblement égoïste, je ne crois pas que ce soit le cas, c’est simplement culturel.

Des souvenirs de vos vacances d’enfant ?

TB : J’ai beaucoup de souvenirs dans les Landes, car mêmes divorcés, mes parents partaient au même endroit, l’un après l’autre. Je me souviens aussi de longues ballades sur les plages, sous les pins. J’ai aussi le souvenir de 8h de trajet, en voiture, avec très peu d’autoroute. Plus tard, c’est des souvenirs de job d’été, peu de gens le savent mais à cette époque j’ai été DJ et animateur dans un camping à Barcarès…

ML : J’aimerais souligner qu’à l’époque les vacances c’était uniquement une fois par an, un mois d’affilée, toujours en été et en famille. C’était quelque chose de programmé très à l’avance. Et surtout, à l’époque, tout le monde n’avait pas la chance de partir, même si aujourd’hui c’est parfois encore le cas. Je me souviens, encore aujourd’hui, avoir dû pour mes premières vacances, abandonner mes copains du quartier, car beaucoup d’entre eux restaient  tout l’été sur Lyon, cela m’a vraiment marqué.

Avec mes parents, nous partions souvent en Espagne, à Béni Carlos qui est une ville en bord de mer. Pour nous, c’était le bout du monde, 900 km dans une 403 break avec la galerie sur le toit, on passait la douane, on  devait présenter nos papier pour arriver finalement dans le pays de Franco… Toute une aventure.

Et vos premières vacances de jeune adulte ?

TB : Barcarès, le camping et DJ pendant 2 mois ! Ça me permettait de gagner un peu d’argent pour le reste de l’année.

ML : Mes premières vacances sans mes parents, c’était avec le lycée, on était parti à la montagne pour squatter la maison des parents d’un de mes copains. Mais comme Thierry j’ai fait, moi aussi, pas mal de jobs d’été. Et cela dès 15 ans, car même si mes parents avaient les moyens de me payer une mobylette, à l’époque il fallait travailler pendant les vacances, c’était dans la culture familiale. 15 jours de travail pour 1 semaine de vacances, c’était le tarif (Rires).

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Vos vacances en couple ou en famille ?

TB : Je suis tombé amoureux de la Corse. Je me suis lié d’amitié avec les personnes qui me louent ma maison de vacances. C’est une maison dans le sud de la Corse. Elle n’est pas en bord de mer mais chaque été c’est là que je me ressource. Mais, vous savez, j’ai essayé de nombreuses destinations avant de découvrir cet endroit. Mais là c’est un vrai bonheur, un bonheur simple mais nécessaire, beaucoup plus que si je partais à Saint Tropez ou Sainte Maxime…

ML : Comme je vous l’ai dit, la plupart du temps, en vacances, j’aime être seul. Bien sûr, cela me fait toujours plaisir quand les gens que j’aime viennent me retrouver, mais ce n’est pas un manque si ce n’est pas le cas. Car pour moi l’avantage des vacances c’est aussi que l’on peut choisir avec qui on part. C’est le vrai luxe, loin des obligations professionnelles. Un autre rythme. Sinon question destination, bien qu’étant natif du sud, j’aime la mer, mais aussi la montagne et pour ma retraite je crois que je  préférerais finalement la montagne. Pour preuve, tous les ans depuis des années, je pars dans les Alpes, dans ce qui est pour moi le plus beau chalet du monde… C’est un peu la maison d’Heidi, je passe du temps à cuisiner et j’adore ca, c’est une vraie passion !

TB : Je suis d’accord avec Michel, le bonheur peut-être fait de simplicité. Une bouteille de rosé, un barbecue, ça suffit pour être heureux.

Plutôt grasse matinée ou lève-tôt ?

TB : Moi, j’ai un réveil toute l’année, sauf en vacances, car mon réveil en Corse ce sont mes enfants…

ML : Je suis d’accord avec Thierry, quand on a des enfants autant en profiter. Pour le reste de l’année quand on travaille du lundi au samedi, si le dimanche on se lève à 11h ça laisse peu de marge pour profiter de la vie en mode farniente. Pour autant, en vacances, je ne sais pas ce qu’est une grasse matinée. C’est sans doute un problème physique : même si je n’ai pas de réveil, je suis un lève-tôt.

TB : Pour moi, les vacances se résument à l’ancien slogan du Club Med : « Le Bonheur, si je veux ». Je fais beaucoup de sport, et je maigris systématiquement, moins de stress, moins de restaus.

Et la sieste ?

ML : Pas particulièrement, sauf peut-être dans les régions chaudes où j’aurai parfois tendance à piquer du nez surtout après quelques verres de rosé (Rires).

TB : Non, moi non plus, pas très sieste.

Aimez-vous bouquiner pendant les vacances ?

TB : Oui, énormément ! Je ne vais pas au cinéma mais j’adore lire en vacances.

ML : Moi aussi, mais ce n’est pas qu’en vacances, c’est toute l’année, même quelque fois à 5h du matin !

Quelle est la chose que vous aimez faire en vacances que vous ne faites pas le reste de l’année ?

ML : Le seul truc que je ne vois pas quotidiennement à Lyon, ce sont des cochons et des vaches. Alors, il y a un truc exceptionnel et peu commun que je fais que dans mon chalet à la montagne, c’est parfois prendre ma douche avec une vache qui colle son museau sur la fenêtre de la salle de bain… ça c’est uniquement en vacances (rires).

TB : pour moi, ce serait aller faire les courses. Même dans une grande surface, j’adore. Choisir mon poisson pour le barbecue du soir. Oui, ça c’est vraiment vacances…

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De belles rencontres pendant les vacances ?

TB : J’ai un superbe souvenir en Corse, avec ma propriétaire et sa famille qui est formidable. Son fils jouait de la guitare pendant que je préparais mon poisson au barbecue. On a bu, on a chanté et bien mangé, voilà, pour moi, c’est ça les vacances, de belles rencontres, des moments simples, pleins de convivialité.

ML : Oui je suis tout à fait d’accord, les belles rencontres sont souvent éphémères, dans des moments ou l’on est un peu différent, en mode vacances. Les affinités ne sont plus les mêmes, et cela donne parfois de très jolis souvenirs.

TB : C’est vrai, on a pu par exemple passer 7 jours à voir une personne quotidiennement et puis rentrer de vacances et cette même personne ne nous manque pas. L’essentiel c’est qu’elle ait été là, à un moment donné, dans un espace temps différent, dans un état d’esprit que l’on a voulu se créer, juste pour les vacances, quand on est là uniquement pour rigoler et vivre des moments de bonheur.

TB : Un de mes grands plaisir en vacances, dont j’ai oublié de vous parler, c’est qu’une fois que les invités du soir sont partis, que les gosses sont couchés et que ma femme me dit « je suis crevée, je vais dormir », c’est contempler les étoiles, seul, sur un fauteuil. Et là, je repense à la personne qui m’a donné envie de faire de la politique, c’est l’ancien maire de La Rochelle, Michel Crépeau. Un jour, il m’a dit, tu sais « L’homme, pour vivre, a besoin des étoiles »… Avec le recul, je suis tout à fait d’accord avec lui, et je préfère passer des heures à observer les Etoiles plutôt que de passer mes nuits sous les sunlights des Caves du Roy…

Maintenant que vous vous êtes découvert l’un l’autre, quelle invitation vous lanceriez-vous pour les vacances ?

ML : Thierry peut venir dans mon chalet, il ne s’ennuiera pas 2 minutes. Et en ce qui me concerne j’adorais re-partir en Corse !

TB : Banco. Je t’invite avec grand plaisir en Corse à condition que tu fasses à manger ! (rires)

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