Michel Neyret non coupable à 52,82 %

1 octobre, 2012 | LES GENS | 0 commentaires

Michel-Neyret-Nancy.jpg Le commissaire, place Stanislas à Nancy, cet été – Photos © Marco

 

 

De notre envoyé spécial Marc Polisson

 

Les internautes de Lyon People ne croient pas en la culpabilité de leur commissaire. C’est ce qui ressort de notre sondage en ligne. Voilà qui devrait mettre un peu de baume au cœur de Michel Neyret, dont la vie a basculé en septembre 2011. Un an après son arrestation, Lyon People est passé par la Lorraine.

 

Lunettes noires vissées sur visage émacié, mèche rebelle et blazer impeccable, sourire ultra bright (comme son tee-shirt immaculé) et ton hâbleur. Tel était le numéro 22 du Top 100 (millésime 2011) que nous connaissions à Lyon avant ce funeste 29 septembre 2011. Et tel se présente à nous Michel Neyret, 56 ans, à Toul par une belle journée de juillet 2012. Affuté et combattif, c’est dans cette ville de 15 936 habitants que le commissaire a choisi de s’installer après sa remise en liberté intervenue le 23 mai. Une région qu’il connait bien, où il a grandi, et où réside sa belle-sœur qui l’héberge le temps de son exil. Interdit de séjour à Lyon et en Rhône-Alpes, Michel Neyret est soumis à un contrôle judiciaire strict. Qui le prive du plus précieux des droits : pouvoir se déplacer à sa guise. Avec pointage tous les matins à la gendarmerie. Interdiction également de rentrer en contact avec les protagonistes de l’affaire et avec son épouse Nicole qu’il n’a donc pas vue depuis un an… Sans doute, le plus dur à vivre.

 

Au départ cantonné dans la seule ville de Toul, Michel Neyret a vu sa zone de circulation élargie à tout le département 54. Ce qui lui permet d’emmener ses visiteurs à Nancy qu’il connait désormais comme sa poche. Digestif sur la place Stanislas puis balade dans la vieille ville avec escales à la basilique Saint-Epvre et au palais ducal. Partout, le même accueil des habitants croisés au fil des rues. Poignées de mains, sourires en coin, mots d’encouragement… au milieu de notre petite procession, notre guide ne passe pas inaperçu. Pas une semaine sans que des amis lyonnais et d’ailleurs ne débarquent en Lorraine pour une journée, une soirée, voire plus. Pour ceux qui ne l’ont pas vu depuis un an, l’émotion des retrouvailles est intacte. L’air de ne pas y toucher, le pudique Michel savoure ces instants précieux. Qui ont démarré à la sortie de la Santé par la présence de Charlotte, sa fille adorée. Se sont poursuivis dans l’Est avec les plus proches (Alain Dinc, Raphaël Butin…) puis les copains (André-Claude Canova, Olivier Farissier, Karine Turcas…) et beaucoup d’autres.

 

Sans jamais évoquer le fond de l’affaire, Michel Neyret raconte son emprisonnement, ses conditions de détention, ses voisins de cellule au quartier VIP (Samir Nasri, Carlos…), les milliers de lettres de soutien reçues. Ses coups de gueule contre certains journalistes lyonnais à charge et contre deux titres de presse nationale qui l’ont paparazzé (une procédure est en cours contre VSD et Paris Match pour avoir publié des photos de lui dans la cour de promenade de l’établissement pénitentiaire). Ses coups de blues en voyant l’attitude de sa hiérarchie alors que la base lui reste fidèle. Quand il ne prépare pas sa défense avec ses conseils Yves Sauvayre et Gabriel Versini, Michel se vide le cerveau en multipliant les activités sportives. Bien dans son corps pour être mieux dans sa tête. Chaque jour que Dieu fait, il enchaîne tennis, course à pied, et vélo le long des berges de la Lorraine.

 

Là même où nous le retrouvons autour d’une pizza à l’heure du déjeuner. Les propos sont piquants, l’ambiance détendue. Avec Alain Dinc, Azouz Begag et Serge Tonioni, la conversation roule sur ses moyens de subsistance, les derniers potins lyonnais, la sortie du livre de David Metaxas « Michel Neyret mon meilleur ennemi » qu’il assure de ne pas avoir lu mais dont il qualifie le titre racoleur « d’escroquerie intellectuelle »*. Evoquant, par ricochet, les discussions entamées avec une grosse maison d’édition pour la rédaction d’un ouvrage racontant sa mésaventure. Doublé d’un film (avec Olivier Marchal ?) En filigrane, son avenir, suspendu à l’instruction de son affaire, menée par le juge Gachon. Une instruction à rebondissements qui s’annonce longue et semée d’embûches. Et qui nous fait craindre que le pèlerinage de Toul ait encore de beaux jours devant lui. Courage, Michel !

 

 

Résultats du sondage en ligne – Lyon People 09/2012

Un an après son arrestation, croyez-vous en la culpabilité de Michel Neyret ?

OUI    47.18%   

NON   52.82%   

 

 

Reportage complet à découvrir dans l’édition de septembre 2012 du magazine Lyon People, à consulter en ligne

 

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