Laurie Pupier. Centaure de père en fille

24 octobre, 2018 | LES GENS | 0 commentaires

Par Morgan Couturier

Placée sur un cheval avant même de marcher, Laurie Pupier a embrassé la même passion que ses parents. Le virus imprégné, elle partage aujourd’hui son temps entre les écuries de l’Ouest à Dommartin et Chez Moss, le restaurant familial.

Faut-il y voir une métaphore de la vie, dans ce rituel journalier qu’est de se lever à l’aube, pour passer quelques précieuses minutes en compagnie de Gaya, jeune pouliche de deux ans, dont le sobriquet fait référence à la Déesse Mère ? Le diable se cache dans les détails, mais ces derniers n’ont rien de diabolique, tant ils ramènent inexorablement à l’enfance. Aux premières lueurs de la journée, Laurie Pupier vient ainsi nourrir ce virus attrapé les premiers jours de sa vie, sur les chevaux de son père Daniel. « Il était joueur de polo, et il me prenait à cheval avec lui avant de m’apprendre à marcher », révèle-t-elle. Depuis, les souvenirs équestres ne manquent pas, tant celle qui officie Chez Moss fut constamment entourée de ces équidés.

Une manière comme une autre d’entretenir cette passion familiale – également partagée par sa mère Françoise Pupier-Sibilla -, que son père avait initiée plus jeune. Lui aussi, partageait cette habitude héréditaire que de se lever au petit matin, pour « faire les boxes et nourrir les chevaux ». « Mon père, quand il est passionné, il y va à fond, dévoile-t-elle. Il en a fait pendant 30-40 ans au point de posséder jusqu’à dix chevaux. Mais avec la poissonnerie, il a fatigué ». Au contraire de Laurie Pupier, laquelle agrippait déjà les rênes des chevaux paternels, sitôt les matchs finis, pour accomplir « des tours de terrain au galop ».

« J’aime que mon cheval puisse tout faire »

On ne retoque pas une passion, même handicapée par les impératifs de l’emploi. Si sa sœur Chloé n’a jamais su se passionner pour ces animaux, Laurie ne s’en est jamais passée. « Ce qui me plaît, c’est le cheval en lui-même. Je prends autant de plaisir à m’en occuper qu’à le monter. Avant d’aller travailler, même si je ne monte pas, j’aime bien venir ici. Tu passes dix minutes, tu descends dans le pré, tu vas voir les chevaux. C’est calme. C’est relaxant ». Faute d’avoir du temps à consacrer pour l’entraînement, Laurie Pupier goutte ainsi chaque seconde passée en présence de son compagnon, tantôt sur le parcours d’obstacles, tantôt sur les sentiers environnants.

« J’aime bien que mon cheval puisse tout faire : du saut comme du dressage », décrit-elle, bien que la jeune Gaya, du haut de ses deux printemps, ne soit pas encore en mesure d’être montée. Déjà « speed », celle-ci attend son heure. « À partir de ses 3 ans, je pourrais commencer à la monter », assure la cavalière. Gaya pourra ensuite suivre sa destinée, celle d’enfanter de nouvelles créatures. Comme sa mère Lilou avant elle, décédée tragiquement quelques mois après la naissance de sa pouliche. « A ses dix ans, elle y passera aussi pour avoir un autre poulain », assure la propriétaire. Une manière comme une autre de perpétuer cette passion. De père en fille ou de mère en fils. Pourvu que cela ne s’arrête jamais !

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Morgan Couturier

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