Tournée générale du Pakistan au VIP Room – Photos Marco

De notre envoyé spécial Marc Polisson

Les batailles de champagne ont repris dans boites tropéziennes où la mise de départ avoisine les 100 000 euros. Jackpot assuré pour les rois de la nuit.

La quarantaine, pas spécialement beau gosse mais riche à milliards. Tel est le pédigrée du Pakistanais Javed Fiyaz. Quand il débarque sur la Côte d’Azur, c’est l‘embellie pour les boites de nuit de Cannes et de Saint-Trop’. Un soir de juillet 2009, il a réglé une note de 900 000 euros à la boite de Jean Roch. Uniquement pour s’imposer face à un milliardaire malaisien qui avait posé sur la table 300 000 euros en bulles. Ont été débouchés ce soir-là 300 bouteilles de Cristal Roederer, 24 jéroboams (3,2 litres) et 10 mathusalems (6,4 litres). L’histoire fait les gros titres du quotidien local Var Matin qui titre : « La soirée qui valait 1,2 millions d’euros ».

2011 aura été plus raisonnable… Au mois de juillet, toujours au VIP Room de Saint-Tropez, Javed et son frère défient un milliardaire brésilien à coup de 100 magnums de Cristal. Le Sud-Américain, nullement impressionné réplique avec 200 magnums de Dom Pérignon. Le 11 août dernier, l’armateur pakistanais (en tee-shirt blanc sur la photo ci-dessus) commande une cinquantaine de bouteilles de Cristal à 5h du mat’, offrant une tournée générale à tous les noctambules du dancefloor. A la vue des bouteilles enflammées, ce fut la ruée. Sous nos yeux, des centaines de jeunes se précipitent vers le carré pakistanais pour obtenir une goutte du précieux liquide. Sur le podium du DJ, Jean Roch met le feu. Et la foule de scander avec lui « Pakistan ! Pakistan ! » Les bimbos de l’armateur, juchées sur talons haut boivent au goulot. Débordés, les gros bras du VIP ont du mal à contenir la foule assoiffée.

Dans le carré VIP des Caves du Roy, même topo mais plus feutré. Les battle de champagne voient s’affronter Pakistanais, Ouzbeks, Russes et Malaisiens « qui se toisent une partie de la soirée avant de dégainer les magnums. Récemment ce sont ces derniers qui l’ont emporté avec 450 000 euros claqués en quelques heures. » rapporte le journaliste Guillaume Bertolino. Bien entendu, tous les établissements tropéziens ne bénéficient pas de cette manne. Beaucoup de restaurateurs et de plagistes se plaignent… « Retour de bâton logique ! Quand ils cesseront de pratiquer des prix indécents et de maltraiter leurs clients, ils feront à nouveau leur chiffre ! » analyse un habitué. De fait, beaucoup semblent méconnaître le proverbe africain « Qui ne sourit pas ne tient pas boutique ». D’accord pour se faire enfiler, mais avec la manière, messieurs !