Le photographe José Balastéguy n’est plus…

8 janvier, 2010 | LE FIL PEOPLE | 0 commentaires

balasteguy Par Alain Vollerin

Les Gones et les Canuts sont en deuil. L'ami José nous a quittés discrètement. Il repose désormais au cimetière de la Croix-Rousse, après une cérémonie émouvante en l'église Saint-Denis.

                            

Il était né sur les pentes au 45, de la rue des Tables Claudiennes, le 20 août 1927. Il conçut en 1953 une première boutique sur la place Chardonnet. Nous étions alors dans les trente glorieuses. L'heure était à l'enthousiasme, aux retrouvailles, aux fiançailles et aux mariages heureux, sans menace de brutaux divorces. Il fallait immortaliser ces instants pour qu'ils deviennent inoubliables. José Balastéguy fut l'un des premiers à pratiquer cette activité, à laquelle il donna un véritable aspect artistique. Avec un incontestable talent et une immense sensibilité, il savait traduire les émotions les plus secrètes. On peut dire qu'il fut, pour la seconde moitié du XXe siècle, un authentique pionnier. Il fut souvent imité, mais jamais égalé. Sa popularité était immense, José assisté de son épouse dévouée Carmen savait accueillir et conseiller. La boutique était toujours pleine, même la Crise actuelle ne parvint pas à ternir son succès.

 

La justesse de son regard de photographe, il la partageait avec sa fille Christine dans une complicité profonde et sans faille. José a transmis à sa fille le vrai métier de photographe avec ses techniques, ses secrets, ses trucs appris après des décennies de pratique quotidienne et son courage inatteignable. Comme Izis, comme Robert Doisneau, comme Willy Ronis, José Balestéguy savait regarder les gens au travail. Les milliers de clichés qu'il obtint feront un jour, nous l'espérons, l'objet d'un hommage mérité. José Balastéguy était un esprit toujours en alerte avec lequel il était très agréable de converser, car tout l'intéressait. C'était un veilleur attentif à tous et à chacun. Il admirait, comme moi-même, le regretté bâtonnier Pierre-Antoine Perrod. Nous présentons à son épouse Carmen, à sa fille Christine, ainsi qu'à sa famille et à ses nombreux amis nos très sincères condoléances.

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