Présidentielle 2017. Le gros rouge qui fâche

11 avril, 2017 | JUSTIN CALIXTE, POLITIQUE | 0 commentaires

Par Justin Calixte

Dans ma dernière tribune de la semaine dernière, quand aucun expert médiatique n’en faisait cas, je disais craindre un deuxième tour suicidaire entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Ce lundi matin, les mêmes experts imaginaient déjà ce que pourrait être une présidence Mélenchon.

J’ai beau croiser les doigts, le cupide Fillon stagne, Macron qui, il est vrai, montre quelques limites réduit son avance et Mélenchon promu par une classe médiatique déçue par Hamon grignote des voix inexorablement. Il semble que j’avais vu juste. Il ne faudrait pas oublier que derrière le gentil nounours qui se réclame désormais du Général De Gaulle et fait des sourires aux journalistes qu’il vilipendait il y a peu de temps encore, se cache un admirateur de Robespierre, Castro, Chavez, j’en passe et des meilleurs.

N’oublions pas que cet érudit féru d’histoire, non dénué d’humour et même de charme, fut  un trotskiste lambertiste des  plus déterminés. N’oublions pas que son programme a déjà été essayé à Cuba, au Venezuela où, on l’a vu, lorsque l’on prend le pouvoir, on ne le lâche jamais. N’oublions pas que c’est seulement après s’être fait une notoriété en se présentant le couteau entre les dents, en jouant les père fouettard et en éructant sa haine de la société dite bourgeoise sur tous les plateaux de télé que, conscient des limites de cette stratégie révolutionnaire, il joue désormais le père Noël débonnaire au point que les instituts de sondage nous révèlent que certains électeurs de droite seraient eux aussi sous le charme.

Ça fout les jetons !

Quelques dictateurs célèbres ont d’abord montré patte blanche en glorifiant la démocratie avant de révéler leur véritable nature. Lénine ne disait-il pas que si le pouvoir pouvait se prendre par le mensonge il ne fallait pas hésiter ? Jean Luc Méchantloup, déguisé en grand-père professoral qui ne jure que par notre Révolution, la Commune, la révolution bolchevique et les révolutionnaires barbu d’Amérique du Sud a retenu les leçons du camarade Lénine est prêt à tout pour obtenir les pleins pouvoirs. Après il sera trop tard !

Non déplaise à mes amis de droite, le vrai et seul responsable de cette situation abracadabrantesque n’est autre, ne l’oublions pas, que François Fillon, incapable de faire passer l’intérêt général avant sa petite personne. Ajoutons que ceux qui, parmi les dirigeants actuels des républicains empêtrés dans leurs calculs d’après élections l’ont incité à se maintenir, sont à mettre dans le même sac.

Malgré cela, quoi que j’en pense, si Macron descendait encore dans les sondages et qu’un deuxième tour entre la matrone des meetings et le gros rouge qui fâche s’annonçait à l’horizon, je n’hésiterai pas une seconde à voter pour François Fillon. J’ose espérer que les Fillonistes invétérés feraient la même chose et voteraient Macron pour éviter cette catastrophe dont la France ne se relèverait pas.

À force de jouer avec le feu, nous risquons de finir en cendres.

Pour une fois, je ne terminerai pas par ma formule : « enfin, moi ce que j’en dis. »

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/marco" target="_self">Marco Polisson</a>

Marco Polisson

Rédacteur en chef
Co-fondateur du magazine.
En charge de la rédaction et responsable des partenariats.
Délégué à la protection des données RGPD

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