Point d’oubli

14 avril, 2008 | JUSTIN CALIXTE | 3 commentaires

catherine_lagrange Par Justin Calixte

 

J'ai oublié de vous parler la semaine dernière du supplément du Point. On le sait, ces magazines bis ne sont souvent que des pièges à pub avec articles copiés collés d'une année sur l'autre et d'un journal à l'autre.

 

Ce n'était pas du tout le cas de ce supplément consacré à la gastronomie lyonnaise. Voilà l'occasion pour moi de dire tout le bien que je pense de Catherine Lagrange, correspondante du Point à Lyon. Elle écrit bien ; elle écrit juste. Elle sait taire ses convictions personnelles, que voulez-vous de plus ? Ah si ! J'ajoute qu'elle est jolie. Voilà qui nous change de Sophie Landrin, besogneuse localière du Monde et de la mystérieuse Anne Crétolle, éphémère correspondante de VSD. Comme quoi, il n'y a pas que des journalistes médiocres à Lyon.

 

Grogne

Décidément, alors que le nombre de gays ne cesse d'augmenter, la gaieté n'est plus à la mode. Tout ce que la France compte d'intellectuels et autres bavards ne cessent de nous rebattre les oreilles en nous obligeant à porter toute la misère du monde. Il n'est plus convenable de se sentir plutôt bien alors qu'au bout du monde il y a évidemment de pauvres bougres qui meurent de faim à moins que des potentats locaux n'abrègent leurs souffrances en les assassinant sauvagement. Comme ce fut longtemps le cas chez nous avant que nous comprenions par nous-mêmes, sans l'aide de nation tutélaire, qu'un mode de fonctionnement plus harmonieux serait moins désastreux.

Cette fausse solidarité essentiellement théorique peut bien sûr se comprendre, mais est on obligé de se délecter jour après jour de mauvaises nouvelles qui engendrent cette morosité permanente. Et désormais cette grogne constante. Ça pétitionne, ça revendique, ça manifeste à tour de bras pour faire le bonheur de gens à qui on ne peut malheureusement qu'offrir notre compassion impuissante. Cela n'empêche pas nos « bonnes consciences » officielles de nous pourrir notre vie quotidienne de plus en plus difficile.

Petit à petit, notre pays va être au diapason des peuples en perdition. Les Chinois, les Indiens, les Brésiliens qui domineront le monde seront-ils aussi soucieux des malheurs que connaîtront nos enfants ? Et quand même s'en soucieraient-ils, est-ce que notre sort en sera meilleur ? Évidemment non !

 

Fin du monde

Bientôt la fin du Monde ! (je pense au quotidien !) Sans doute pas pour tout de suite. Mais c'est vrai qu'il va de mal en pis. Une nouvelle grève a été annoncée jeudi dernier. Pas étonnant que les profs aiment ce journal. On y fait grève presque autant que dans l'éducation nationale. La non parution du Monde est une catastrophe pour les journalistes du service public, de Canal + et de BFM. Ils ne savent plus où prendre leur info ni comment lui donner plus ou moins d'importance en fonction de l'oukase du jour.

C'est le Monde qui donne le la. Les autres se mettent au diapason. Ce qui explique que les « chemins de fer » des journaux sont tous les mêmes et que l'info à la mode chasse l'autre.

Dans le même temps Libé également moribond a été distribué gratuitement vendredi dernier, comme Lyon Cap. Presque plus personne ne veut acheter les journaux de référence. Peut-être parce qu'ils ont jour après jour perdu leur crédibilité. La faute à qui ?

 

Monômes

Comme chaque printemps, les lycéens manifestent dans les rues pour suivre les mots d'ordre des syndicats (de profs plus conservateurs encore que les syndicats) ouvriers. Ça fait du chahut et ça coûte cher. Jadis ces poussées de fièvre existaient déjà. On appelait ça des monômes étudiants. Personne n'en faisait cas. C'était le temps où les enfants ne parlaient pas à table. Aujourd'hui, les meneurs deviennent des vedettes éphémères de la télé et de la radio. Comme à la Star Ac. Comme dans les banlieues lorsqu'on brûle les voitures. Ah ! Se voir à la télé ! Quel bonheur !

 

Solidarité

Aïe ! Aïe ! Aïe ! Catherine Isabel Baudry, directrice de communication de l'OPAC, vient de se fendre, dans InterMedia, d'une lettre ouverte aux journalistes. Elle leur reproche de participer à la « morosité nationale » en grossissant des faits mineurs et isolés de la vie quotidienne sans grand intérêt à l'aide d'accroches « dramatiques ». Au point de « friser le ridicule » ajoute-t-elle. Malheur à elle ! Se rend-elle compte des risques qu'elle prend ? Les journalistes, on le sait, détestent ceux qui leur reprochent leur petite médiocrité. Et leur font payer.

Il lui reste à se préparer au pire.

 

Fatigue

Marco, qui lit par dessus mon épaule, trouve que ce n'est pas la grande forme. Il a raison. Voilà que je fais à mon tour ce que je reproche aux autres : écrire même si l'on n'a pas grand chose à dire.

Désolé !

3 Commentaires

  1. Buffiere Françoise

    Je suis très heureuse de pouvoir mettre un visage sur un nom, d’autant plus que ce nom pour les intervenants culturels Lyonnais est synonyme de grand silence, rien ou peu dans les lignes du Point sur ce qui se fait à Lyon, rien mais même pas peu en signes de vie en réponse aux messages laissés sur son adresse e-mail communiqué officiellement. Le 14 mai, à Lyon, deux pianistes de réputation qui n’est plus à faire, viennent donner un concert ni slam, ni electroaccoustique, si rapp ou autre style (tout à fait respectacle au demeurant) mais « simplement » classique, j’aurais aimé en trouver traces dans le Point puisque la presse locale sur le plan de la culture musicale est vraiment timide…

    Réponse
  2. Rose fuschia

    Tiens, il n’éreinte pas un journaliste ? Faut dire que c’est pas la plus moche …

    Réponse
  3. Anne Crétolle

    Quel étonnement de trouver ici mon nom, par hasard, surtout en rapport avec le monde Lyonnais dont j’ignore tout et encore plus d’apprendre ma soudaine montée en grade de simple stagiaire que j’ai été brièvement en 2001 à VSD à « correspondante » ! Qui se cache donc derrière le mystérieux Justin Calixte ? Y aurait-il un vengeance personnelle inassouvie ? Etrange de citer ainsi de soit-disant inconnus.Je tiens à rassurer Mônsieur Calixte, mes papiers n’ont jamais rôdé autour monde culturel Lyonnais. Parfois, il faut vérifier ses sources et ses informations, cher confrère.

    Réponse

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