Municipales 2014. Local de campagne et campagne locale pour Gérard Collomb

29 janvier, 2014 | DERNIERE MINUTE | 0 commentaires

Photo © EvidemmentLyon / DR

Par Benjamin Solly

En vue des municipales des 23 et 30 mars prochains, le sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb inaugurait sa permanence, située au 15 rue de la République, mardi 28 janvier 2014.

Après le dévoilement de ses têtes de liste et la présentation du bilan de son action municipale, Gérard Collomb continue sa campagne pour un 3e mandat. L’inauguration de sa permanence a attiré le ban et l’arrière ban de ses fidèles, acteurs universitaires, culturels, civils et politiques. Une foule nombreuse, près de 500 personnes au plus fort de l’évènement, venue écouter le sortant dans un exercice qu’il affectionne tout particulièrement : la harangue. Après une entrée en campagne plutôt classique, le sénateur-maire de Lyon se devait de poser le deuxième étage de la fusée. « A partir de ce soir, c’est le compte à rebours, nous avons 55 jours pour continuer à transformer la ville pour les 6 ans à venir », a-t-il exhorté ses auditeurs.Collomb2

Au bras de son épouse Caroline, dont on dit qu’elle pourrait diriger la campagne de Thomas Rudigoz sur le 5e arrondissement, l’édile a fendu une foule dense avant d’arriver au lutrin. Une arrivée de boxeur, le peignoir de soie en moins, pour un Collomb résolument déterminé à puncher. A l’extérieur, des centaines de personnes ne peuvent accéder ne serait-ce qu’au seuil du local. L’adjoint à la culture Georges Képénékian joue les portiers d’un soir, l’Acteur de la Ville Yann Cucherat étire sa musculature de gymnaste pour tenter de voir Collomb au micro, tandis que le potineur Gérard Angel, impeccable dans son manteau 100% cachemire, tente de cacher sa dissipation sous son feutre. « Je n’ai rien écouté », nous confiera-t-il l’exercice du maire terminé.

Académique voire terne depuis son démarrage chez le soutien et ami Christian Têtedoie, Gérard Collomb a clairement remis les gaz. Dans une déclaration d’amour à Lyon et aux Lyonnais, le sénateur-maire de Lyon a -sans jamais les citer- réservé ses plus belles lames à ses adversaires. On les pensait émoussées, les voilà redevenues tranchantes comme le rasoir. « Imagine-t-on une équipe peu expérimentée, en cette période de crise, faire rayonner Lyon au niveau international comme nous le faisons », interroge-t-il. Les émissaires de Michel Havard auront apprécié. Face au tribun, David Kimelfeld et Thierry Philip, têtes de liste respectives sur le 4e et 3e arrondissement, se délectent tandis qu’à l’extérieur, on tend l’oreille pour tenter de capter des bribes de discours.

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« Une campagne, c’est une signature, c’est un souffle partagé, c’est une énergie mise en commun pour la victoire de tous », continue un Collomb devenu lyrique. Cette « énergie », il veut la puiser « dans la rue, au pied de chaque immeuble. » Comprendre que le premier magistrat va faire une campagne de quartier. « Notre programme, nous le présenterons arrondissement par arrondissement », promet-il. A telle enseigne que des locaux de campagne fleuriront dans plusieurs arrondissements.  Dans le 3e (inauguration le 29 janvier),dans le 9e (inauguration le 1er février), dans le 7e inauguration le 2 février), dans le 5e (inauguration le 3 février). La campagne sera lancée dans chaque arrondissement (31 janvier dans le 1er, 4 février dans le 4e, 8 février dans le 2e et dans le 8e, 6e non renseigné). «  Dans le 1er nous gagnerons avec Odile Belinga, dans le 2e nous gagnerons avec… », clôt Collomb dans une anaphore voisine de celle, restée célèbre, de François Hollande. « C’est bien la seule référence, indirecte en plus, au socialisme », me souffle mon voisin taquin mais observateur, auquel l’absence criante du logo socialiste n’a pas échappé, qu’ils s’agissent des premiers documents de campagne ou de la permanence du maire sortant. Seule l’écharpe rose, étendard soyeux de campagne, rappelle l’attachement de l’équipe « Évidemment Lyon » à sa famille politique.Collomb1

Arrivé au petit trot, l’adjoint à la petite enfance Yves Fournel a loupé le discours. Qu’importe, l’accord d’union entre Collomb et le Gaec a déjà été conclu. Pas besoin donc d’en faire des tonnes. Le spartacus Michel Dulac et la milloniste Blandine Reynaud se montrent quand Evelyne Haguenauer prend la tangente. « Je file aux Halles de Lyon », nous souffle-t-elle. Elle sera rejoint quelques minutes plus tard par Gérard Collomb et son épouse, qui n’auraient manqué pour rien au monde l’événement Roy’Halles. Si Collomb a voulu montrer qu’il avait du cœur, c’est dans le ventre de Lyon qu’il ira serrer des louches. A quelques mètres de là, son challenger Michel Havard, bordé par ses lieutenants, font de même. Longtemps grippée, la campagne a bel et bien démarré.

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