Texte : Morgan Couturier avec MP – Cinq mois après avoir inondé la fontaine de la roseraie de bouteilles en plastique, la Mairie de Lyon est accusée de cautionner une nouvelle décharge. Présente sur l’île des Tamaris, au cœur du Parc de la Tête d’Or, celle-ci n’est pas l’œuvre des Verts, mais ces derniers ne semblent pas s’en émouvoir.
Les écologistes ont leur vision du paradis. Peut-être ressemble-t-il aux Maldives, à ces îles paradisiaques aux eaux turquoise hébergeant, en coulisses… une île poubelle. Le parc de la Tête d’Or n’en est pas encore à ce stade, mais tout porte à croire que la Ville de Lyon partage la même philosophie que les islamistes qui gouvernent : derrière la carte postale, un désastre écologiste.
L’envers de la façade verte ? Une décharge à ciel ouvert…
Le 8 décembre dernier, Grégory Doucet et ses équipes avaient ainsi cautionné et financé l’installation de l’œuvre « Plastic island », pour la fête des Lumières. Pour celle-ci, l’artiste Melchior de Carvalho avait déversé une ribambelle de bouteilles en plastique au sein de la fontaine de la roseraie pour avertir le public… sur les effets de la pollution.
Les illuminations du 8 décembre, version écologiste, à la roseraie en 2024… On ne croyait pas si bien dire en évoquant l’existence d’une déchèterie à ciel ouvert au cœur du parc de la Tête d’or. Elle n’était qu’à 500 mètres de là.
Un spectacle facturé à hauteur de 37 200€ qui avait valu à la mairie centrale, une pluie de critiques de la part des spectateurs et des médias nationaux et lyonnais. Mais force est de croire que le message n’a pas été compris par la municipalité actuelle, totalement déconnectée de l’esprit du 8 décembre et du réel.
La décharge en ligne de mire du chalet du Parc
La semaine dernière, Grégory Doucet fanfaronnait sur l’esplanade du chalet du parc. Il s’est bien gardé de dire aux investisseurs et journalistes venus constater le retard pris par les travaux que leur futur restaurant – tiers lieu écolo disposerait d’une vue imprenable et directe sur l’île des Tamaris. On attend avec impatience que les activistes d’Extinction Rébellion la transforment en ZAD.
L’ile de la pollution vue du ciel
« On ne peut pas prétendre aimer la nature tout en détournant les yeux de ce type de situation »
Quid de cette seconde déchetterie ? Par la voix du conseiller municipal LR, Romain Billard, à qui l’on doit cette incroyable découverte, on apprend que les écologistes cautionnent depuis leur arrivée au pouvoir, le maintien d’une véritable décharge publique sur l’île des Tamaris. « Depuis 5 ans, ils ont construit une centaine de kilomètres de pistes cyclables… sans s’occuper de dépolluer le poumon vert lyonnais ! »
Si l’accès à cette île des Tamaris est un peu complexe, du fait de la nécessité d’utiliser une embarcation, l’élu du 6ème arrondissement peine à comprendre l’inaction de la municipalité actuelle, toujours prompte à nous donner des leçons en matière d’urgence climatique. Son dogmatisme n’est-il pas censé correspondre avec la préservation de la nature ?
Or comme le prouvent les photos d’un lanceur d’alerte anonyme publiées par Romain Billard, « le site est envahi de déchets : fûts métalliques rouillés, tôles, épaves d’embarcations et plaques de fibrociment (amiantées ?). Une véritable décharge silencieuse, ignorée dans les discours officiels. Et ce sont au milieu de ces détritus que la faune doit survivre », pointe-t-il.
Dépolluer ? Pas nécessairement, selon la Mairie verte !
Avant d’attaquer les élus écologistes : « on ne peut pas prétendre aimer la nature tout en détournant les yeux de ce type de situation. L’écologie, avant d’embêter les Lyonnais, c’est d’abord protéger son environnement en arrêtant de le polluer. Je trouve scandaleux que la mairie soit ignorante et/ou aux abonnés absents pour dépolluer ce joyau du parc de la Tête d’Or ».
Mise devant le fait accompli par nos confrères de BFM Lyon, la mairie ne semble pas s’inquiéter outre mesure pour cette situation. Les écologistes évoquent même un « travail d’évaluation pour savoir dans quelle mesure ces vestiges jouent ou non, un rôle favorable à la nidification ». Véridique.
Cela semble invraisemblable, mais ce n’est pas une fake news. Sa dépollution ne semble pas être une nécessité absolue pour ces valeureux défenseurs du climat. La Ville de Lyon a d’autres priorités…
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