Texte : Marc de Jouvencel – Info Lyon People. Le consul général d’Algérie Abdelaziz Mayouf a été rappelé précipitamment à Alger ce mercredi 12 novembre 2025. Il a fait ses valises du jour au lendemain, dans un contexte particulièrement tendu entre nos deux pays.

Sur le plan national, la crise n’est pas retombée après la libération de l’écrivain Boualem Sansal qui a atterri en Allemagne, ultime provocation du président algérien à l’égard d’Emmanuel Macron, une nouvelle fois humilié sur la scène internationale. « L’écrivain franco-algérien est arrivé mercredi soir à Berlin pour y recevoir des soins médicaux. Mais son état de santé inquiète ses proches », précise Europe 1.

Malgré les discours officiels, la tension est toujours au maximum, quelques jours après la remise en cause des accords de 1968 et des avantages des immigrés algériens par les députés français. Si le nouveau ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez souhaite néanmoins réengager le dialogue avec Alger… rien n’indique qu’il fera preuve de fermeté sur la question des OQTF et des visas.

Ingérence étrangère dans les affaires lyonnaises

A Lyon, la situation n’est pas meilleure. Les associations algériennes mettent la pression sur l’éphé(maire) dont les accointances islamo-gauchistes sont connues depuis 2020. Sans se faire prier, Grégory Doucet s’est déjà docilement plié à leurs oukases en organisant l’inauguration d’une plaque commémorant la manifestation du FLN du… 17 octobre 1961 (photo ci-dessous). Le contexte électoral de cet acte d’allégeance est à lire ici. 

Bien évidemment, cette commémoration a fait l’objet d’un compte-rendu en mode Pravda sur la page Facebook du consulat, où sont publiées des photos d’enfants instrumentalisés par le pouvoir algérien. Dans leurs commentaires, aux côtés des trolls du régime, certains internautes osent dénoncer cette collusion. « Voilà comment entretenir la haine du Français chez de jeunes enfants algériens » souligne Louise.

Soufflant sur les braises de cette haine anti-française, Doucet a chargé son adjointe Sylvie Tomic de créer un comité Théodule pour débaptiser la rue Bugeaud, dans le 6eme arrondissement. Mais les habitants, commerçants et artisans de cette artère ne comptent pas abandonner leur adresse. Soutenus par les élus du 6eme arrondissement et les comités de quartier, ils ont lancé une pétition et préparent les recours gracieux et judiciaires.

« Vive l’Algérie, gloire à nos martyrs ».

Dans ce contexte délétère, avait lieu, lundi 3 novembre 2025, aux Terrasses du parc (Villeurbanne), la célébration de le fête nationale algérienne, dont – contrairement aux usages diplomatiques – le drapeau et l’hymne français ont été une nouvelle fois exclus. Sur la page Facebook du consulat, le reportage de la réception est lunaire, digne de la grande époque soviétique.

Je cite : « Photos et vidéos de la commémoration du 71eme anniversaire du déclenchement de notre glorieuse révolution. Une fête organisée par le Consulat Général et ayant regroupé les membres de notre communauté. (…) Vive l’Algérie, gloire à nos martyrs ». Au cours de la cérémonie arrosée de jus d’orange industriel, pas une seule fois, Abdelaziz Mayouf n’a évoqué son retour au pays.

Confrontation ou apaisement ? Le profil de son successeur nous en dira plus sur la façon dont l’Algérie compte faire évoluer ses relations avec la France. Mais de mémoire d’observateur du corps consulaire lyonnais, on n’a jamais connu pareil consul anti-français, à l’exception de celui de la Turquie, dont l’impolitesse et les insultes envers l’archevêque de Lyon lui ont également valu d’être rapatrié illico presto en 2024.