Texte : Matthias Mahaut – Après avoir vandalisé la rive gauche de Lyon tout au long de la journée du 10 septembre (lire le reportage de Jean Cassetout ici), la jeunesse gauchiste a tenté de rallumer le feu le soir-même. Un blocage très spécial qui finit en flop intégral.

Aux alentours de 20 heures, après une journée de blocage et de vandalisme, les militants lyonnais d’extrême gauche se sont retrouvés sur le quai Augagneur, à l’entrée du quartier préféré de la horde mélenchoniste mondialisée : la Guillotière.

Ce groupe d’un millier d’individus s’est réuni en assemblée générale – façon rave party – afin de tenter de reconduire, le lendemain, le chahut estudiantin perpétré dans notre ville déjà très affectée par les saccages perpétrés par  la mairie écologiste.

Le rassemblement est composé de jeunes LFistes ainsi que de quelques membres de la CGT. Ce qui mène à chaque fois à un gloubi-boulga de revendications, mêlant à la fois, bien évidemment, propos pro-palestiniens et menaces de mort à l’encontre du président de la République ainsi que des forces de l’ordre.

Contrairement au mot d’ordre initial, la France n’est pas le centre de leur préoccupation. Les keffiehs y sont devenus des éléments fashion avec lesquels ces boutonneux issus des quartiers bobos aiment se pavaner.

Vers 20h30, lors de l’installation du dispositif de police, nombre d’ingénieurs et de mathématiciens ont cherché à rameuter le cortège sur le pont de la Guillotière, pour « feinter la police et la faire reculer » afin de pouvoir accéder à la place Bellecour puis aux commerces de la presqu’île.

Les manifestants ont cherché à provoquer les bataillons de CRS protégeant l’accès au cœur de la cité des Gones. Provocations et insultes proférées par des individus cagoulés, accompagnées de dégradations de mobilier urbain et d’utilisation de fumigènes et mortiers d’artifice.

Vue du dispositif policier composé d’une cinquantaine de CRS.À 21 heures, sous la pression de plus en plus forte des manifestants, la foule a été dispersée. Une première salve de lacrymogènes a repoussé la masse dans le cours Gambetta.

Pendant plus d’une dizaine de minutes, le cortège s’est livré à des exactions : dégradations de biens publics et privés. De hauts faits de bravoure militante que de s’attaquer à des poubelles, des abribus ou à des scooters !

Un défouloir pour gamins intoxiqués à l’écolo-gauchisme. Que penser de cette manifestante venue avec son doudou faire la révolution ?..

De retour à la Croix-Rousse chez ses parents instit, au chaud sous sa couette : »Papa, tu sais, j’ai fait la révolution ce soir » « Bravo fifille, raconte-moi » « J’ai renversé et vandalisé le scooter d’un mec que je ne connais pas ! » « Bravo ma fille, il n’avait qu’à rouler en vélo ! »

Les élus écologistes n’ayant pas retiré les silos à verre, ils ont servi de munitions aux activistes contre les forces de l’ordre

Une deuxième salve de grenades lacrymogènes a été lancée afin de mettre définitivement fin à ce rassemblement d’amateurs de 8.6 et de traditions exotiques.

Les activistes se sont par la suite dispersés au sein de la ville, tel que ce groupe qui, vers 23h, improvisait une soirée techno et pisse de chat sous le pont Morand, côté place Maréchal Lyautey.

Toujours vers la même heure, d’autres teufeurs étaient présents place Louis Pradel, sous les fenêtres de leur idole Grégory Doucet, certains avec le visage camouflé, non loin des forces de l’ordre qui les surveillent du coin de l’œil.

La récré est terminée. Tout ce petit monde rentre au pas de course à la maison des souvenirs plein la tête. Il y a cours demain.

Les consignes de fermeté du ministre de l’Intérieur ont produit leurs effets, les révolutionnaires en herbe (celle qu’ils fument) sont rentrés chez papa maman sans avoir pu piller les commerces de la presqu’île. « Comme quoi, quand la volonté politique est là, ça marche ! » nous écrit par sms l’un des patrons qui avait pris soin de protéger ses vitrines la veille.

La suite ?

Ce jeudi soir, Lyon Insurrection avait appelé à une nouvelle manifestation place Guichard puis sur les quais du Rhône. La foule escomptée n’était pas au rendez-vous. Selon toute vraisemblance, à Lyon comme ailleurs, la récupération du mouvement « Bloquons tout » par l’extrême gauche a tué dans l’œuf la contestation naissante.