Texte : Morgan Couturier – Alors que de nouveaux épisodes de vandalisme sont survenus à Rillieux-la-Pape, des menaces de mort ont été proférées à l’encontre du premier adjoint, Julien Smati. L’élu a porté plainte, mais reste fidèle à sa ligne de conduite : lutter contre l’insécurité et les trafics qui gangrènent « sa ville ».
Dans les flammes illuminant l’avenue des Nations, le message s’effaça en arrière-plan. Mais lorsque les incendies furent maîtrisés, Julien Smati eut bien du mal à passer outre ces mots on ne peut plus clair, tagués sur la porte d’un immeuble : « t’es mort Smati », avenue des Nations, dans le quartier des Semailles.
Une énième menace à l’intention de l’adjoint au maire, dont le combat contre les trafiquants de drogue provoque l’ire de certains gangs. « C’est la révélation que l’on fait du bon boulot. Je ne laisse rien passer », confie l’élu, tout juste sorti du commissariat de police.
« J’en ferai encore plus, parce que c’est ma ville »
En effet, si l’ancien maire intérimaire assure ne pas être intimidé par ces menaces, celles-ci sont néanmoins prises très au sérieux, en témoigne la plainte contre X enregistrée ce mardi 2 septembre 2025.
« Ça n’enlève rien à ma détermination. Au contraire, ça la renforce. Je ne lâche rien. Oui il y a un risque, je me méfie, mais je n’ai pas peur. J’en ferai encore plus, parce que c’est ma ville », témoigne le bras droit d’Alexandre Vincendet.
L’enquête en cours, Julien Smati espère tirer profit des images de vidéosurveillance pour identifier les auteurs de ces menaces. Une tentative d’intimidation en lien avec les deux nuits d’incidents survenus les samedi 30 et dimanche 31 août, avec un véhicule incendié et un poteau surmonté d’une caméra de vidéo-surveillance. « Je suis assimilé aux policiers », analyse l’intéressé.
LFI pointé du doigt
Là encore, des investigations sont menées pour mettre la main sur les individus cagoulés ayant agressé les policiers municipaux à coups de mortiers et de jets de pierre. Preuve que le combat sécuritaire reste entier. Mais du côté de l’exécutif rilliard, on ne compte pas rendre les armes dans un contexte délétère attisé par le député LFI de la circonscription, selon Julien Smati.
« Le contexte local et national encourage ces comportements notamment avec un député LFI qui veut désarmer la police et un responsable LFI qui déclare que la police tue partout ! Un député anti-police qui promet aux voyous de faire sauter les amendes et s’en prend aux forces de l’ordre qui selon lui sont provocantes et la source de toute violence urbaine ».
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