Texte : Marco Polisson – Celui qui fut le grand patron du tourisme à Lyon pendant plus de 15 ans est sorti de sa réserve pour recadrer le président de la Métropole de Lyon.

Il ne pouvait rester plus longtemps sans réagir. Voir son travail pour le rayonnement de Lyon au côté de Gérard Collomb être dogmatiquement détricoté par les écologistes. Avec les conséquences que l’on connait en matière de fréquentation touristique, en témoigne l’été meurtrier qu’ont vécu les hôteliers, les restaurateurs et les commerçants.

François Gaillard est l’une des premières personnalités de la société civile à afficher publiquement son opposition à la destruction de Lyon.

Tout est parti d’un post de Bruno Bernard, s’appuyant sur une étude relayée par l’hebdomadaire Tribune de Lyon, pour vanter l’efficacité de ses politiques. Une vantardise démolie tous jours dans les faits et mise à mal au grand jour par l’affaire Safran.

Et pour la démonter de façon rationnelle, François Gaillard a sorti sa plus belle plume : « Deux cas d’école dans ce post du Président de la Métropole de Lyon :

1. “L’art subtil de choisir le baromètre qui vous arrange”…

Tout dépend du thermomètre qu’on décide de brandir ! Parce que pendant qu’on célèbre les chiffres d’Ernst and Young d’un côté, de l’autre Arthur Loyd constate que la Métropole de Lyon se fait souffler la première place pour la deuxième année consécutive par Toulouse – en titrant au passage « Lyon se prend une praline » (sic).

Et quand, dans cette même étude, on stagne à la cinquième place (sur six) en termes de « qualité de vie », on se dit que la météo n’est peut-être pas si radieuse que ça… Mais bon, à force de s’auto-congratuler, on finit toujours par croire qu’il fait beau ! …Même sous la pluie.

2. “Aligner ses paroles et ses actes”…

Il me semble que les lyonnais n’ont pas de problème avec les chiffres. Ils ont juste un problème avec la mauvaise foi. Quand la presse l’interroge depuis deux ans sur les mauvais résultats relayés par Arthur Loyd, Bruno Bernard répond “Je n’ai pas pour habitude de commenter les classements. Mon objectif est que le territoire se porte bien et que la qualité de vie des Lyonnais s’améliore.” (Le Parisien, janvier 2024). Par contre, quand la presse relaie les (éternels) bons résultats produits par EY, alors il les commente de partout.

Pour le “non-commentaire des classements” : c’est donc raté.

Pour la “qualité de vie” des Lyonnais : cela semble raté aussi.

En politique comme en entreprise, aligner ses paroles et ses actes, c’est la base du contrat de confiance ». Fin de citation.