Les 100 ans du restaurant Paul Bocuse. Portrait du sommelier Maxime Valery

26 mai, 2024 | Actualités People Lyonnais | 0 commentaires

Texte : Christophe MagnetteJ’étais rêveur, je dessinais ; sportif, aussi.” Il regarde par la fenêtre, les yeux tournés vers le ciel. Il était ? Ne le serait-il pas toujours, rêveur ?

Les pieds bien ancrés certes, à l’Auberge, dans son métier, dans sa vie, mais nul doute, Maxime Valéry appréhende sa vie tel un voyage permanent, à travers les gens, les goûts, les vins, évidemment. Car ce natif d’Angoulême a toujours vu loin, plus loin que sa Charente natale, que l’hôtel hôtelier Saint-Joseph L’Amandier qui l’accueille au lendemain de sa troisième.

Il s’ouvre à la restauration- cuisine et salle -, puis à la sommellerie, en 2010, via une mention complémentaire. “Un petit monde”, susurre-t-il, porte d’entrée sur le monde, quand même. Une première saison, à l’hôtel du Palais, de Biarritz fait office d’apéritif. Mais le garçon phosphore sur un autre projet : partir en Australie. Maxime sourit, en se grattant la barbe. Médite-t-il une forme d’inconscience assumée ?

En sus, je ne parlais pas un mot d’anglais.” Seulement, la naïveté a parfois du bon : Melbourne, Adélaïde, les vins locaux, Maxime en a pour son argent ; il cumule trois boulots. Une vie de bohème qu’il exporte, en 2011, en Nouvelle-Zélande, prenant pour prétexte, la coupe du monde de rugby, non sans un passage, au préalable par Tahiti, ou résident des membres de sa famille.

À la Roots, à l’ancienne, parfois logé chez l’habitant, Maxime Valéry est en quête.

La suite ? Tahiti, le Laos, le Cambodge, la Thaïlande… il ne sait plus, les dates, l’ordre, “je suis souvent sur deux chemins”, s’excuse-t-il, en se grattant la barbe. Pourtant, c’est à Londres, durant deux ans, qu’il décide d’une halte placée sous le signe du perfectionnement, une vie quasi-monacale, “que du boulot, deux années centrées uniquement sur la sommellerie.”

Il enchaîne les concours, décroche ses premiers titres : WSET niveau 2 et 3 (Wine & Spirit Education Trust), master Sommelier niveau 1 et 2. Le Canadien – multirécompensé -, Pier-Alexis Soulière lui apporte énormément. Maxime est content. Quoique, “j’ai quand même raté un concours.” Mais ne rate pas son (en)vol vers le sud de la France, Cheval Blanc, à Saint-Tropez, au côté d’Arnaud Donckele. Nous sommes en 2016 : d’assistant à chef-sommelier, jusqu’au titre de Meilleur Sommelier 2019, décerné par le Gault&Millau, Maxime plaît.

Il se fait remarquer, l’Auberge du Pont de Collonges cherche un chef-sommelier ; Maxime Valéry pose ses valises en bord de Saône, en novembre 2021, avec pour dessein “de mettre en place une sommellerie, sur l’année.” Tout en maîtrisant les fondamentaux, ouverture à la pince, service à la pipette, sans oublier une once d’originalité au service… du service !

Sous son impulsion, verres et carafes ont évolué ; plus que jamais, la sommellerie made in Bocuse acquiert du sens et de la valeur. Et en nous, coule des émotions…

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/christophe" target="_self">Christophe Magnette</a>

Christophe Magnette

Rédacteur en chef du Bocuse Magazine
Une écriture unique, prompte à vous embarquer dans chacun de ses reportages.
Qu’importe la thématique, l’éditeur Christophe Magnette parvient à capter notre intérêt. On veut suivre ses mots et s’intéresser, tout simplement.

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