Photos © Saby Maviel
Par James de Sans-Trois
Quelques jours avant de quitter le pouvoir, Nicolas Sarkozy et le Garde des Sceaux, Michel Mercier, élevaient André Soulier au grade d’officier dans l’Ordre National du Mérite. Une mauvaise langue de droite me soufflait que c’était peut être l’un des (3 ?) points positifs de leur bilan !
Près de 200 personnes étaient réunies au sous-sol du Palais de Justice – les 24 colonnes pour les Lyonnais bien nés – qui accueille aujourd’hui la Cour d’assises, la Cour d’appel et le TGI pour fêter cette nomination avec trois ans de retard. Plus exactement au sous-sol, où la plupart des invités mettaient pour la première fois les pieds, et qui accueille le parking intérieur et le « petit dépôt » transformé par Carole Dufour en « place to be.
C’est là que prévenus et détenus se croisent entre deux audiences. Il en a vu passer des innocents menottés (comme mon rédac chef Marco, pour délit de jeunesse) et des coupables. Autant dire que le grand pénaliste, André Soulier, se sentait chez lui. L’odeur de la plaidoirie et du mouvement de manche flottait dans l’air. La rosette aussi ! En plaideur aguerri, il a mis le jury des amis dans sa poche, affirmant avoir avec chacun « un lien personnel invisible et solide ».

Soulier est d’ailleurs taquin lorsque, en évoquant cette Métropole dont il a tant rêvé « discourant solitaire face à des oreilles sourdes », il redit sa complicité à Gérard Collomb. « Vous êtes rentré dans l’histoire avec la création de la Métropole. J’aurais aimé le faire à votre place… »

Devant ses juges, André Soulier tenait, comme un testament philosophique, à révéler son Panthéon personnel où figurent (presque) autant de magistrats, que d’avocats ou de policiers. Les avocats Joannès Ambre, Pierre Mendes-France ou encore Jacques Isorni, « mon frère » ou le père jésuite Robert Boyer ; des magistrats comme « l’impérial » Roger Robin ou Robert Pelletier, sans oublier des flics hommes d’honneur, « adversaires passionnés de l’injustice » comme le commissaire Armand Charrié ou encore Paul Chalvador.
André Soulier, dont Raymond Barre « appréciait la culture et la conversation » a ainsi su, d’un trait d’esprit, réconcilier les mondes du droit.
Une première dans l’histoire du dépôt !
La projection diapos, c’est maintenant !
Palais de Justice de Lyon
Lundi 8 juin 2015

1. Christian Philip, parrain d’André Soulier

2. André Soulier entouré des membres de sa famille

3. Du beau monde au petit dépôt

4. André Soulier et Carole Dufour

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8. Christian Laroche, Christian Gelpi et Marc Fraysse

9. Georges Kepenekian, 1er adjoint au maire de Lyon et André Soulier

10. Erick Roux de Bézieux, Gérard Collomb, maire de Lyon et Eric Thouvenel

11. Guy Benhamou et Yves Gondran

12. Jean-Claude de Poncins, André Soulier et Simone André

13. Jérémie Breaud, Samuel Soulier, André Soulier et Pascal Blache, maire du 6ème

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15. François-Noël Buffet, sénateur-maire d’Oullins, Christian Gabolde, Conseiller d’Etat Honoraire et Christian Philip

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Un très grand Monsieur André SOULIER