« Il faudrait des heures pour parler de sa vie qui était un roman. » C’est ainsi que son ami Claude Polidori a démarré son mot d’adieu au « prince de la nuit », subitement envolé un soir de janvier 2010.
Les visages sont graves, les yeux embués, l’église de Chaponost trop petite pour accueillir tous les amis du chirurgien dentiste le plus festif que Lyon ait jamais connu. Né au printemps 1948, Frédéric Bondil va suivre de brillantes études qui le conduiront jusqu’à la profession précédemment évoquée. En parallèle, il ambiance un groupe de rock baptisé « Les Lafayette » avec Bernard Anav et Jean-Marc Escriva. Chanteur hors pair, Fred interprète Johnny Halliday comme personne. Monté à Paris avec Gilles Collomb – dont il sera le témoin de mariage – il remporte le concours du meilleur sosie du chanteur. Unanimement reconnu dans son métier, Frédéric donne également toute sa mesure la nuit venue. Une fois la fraise reposée, il rejoint la bande du Bellecour (Pierre Pointet et Eric Giraud, son coloc) puis la rue Mercière pour se fendre la poire avec les trentenaires qui tiennent la ville. En 1984, ce séducteur invétéré est du quatuor – avec Daniel Dantzekian, Jean-Louis Manoa et Claude Polidori (photo ci-dessus) – qui crée Façade, ce bar mythique tenu par Billy, son serveur vedette. Les fins de soirée endiablées au Bar du Bistrot, chez l’ami Caro, en compagnie des artistes qui fréquentaient alors assidûment les lieux ; il aura d’ailleurs une explication musclée avec le garde du corps de Johnny (ce dernier a adressé un message d’amitié à la famille depuis Los Angeles). Des parties de rigolade qui se prolongent, l’été venu, du côté de Saint-Tropez avec Jojo, Jeannot, John et Lola. Entre-temps, il aura la chance de devenir papa en accueillant une petite Diane-Laure (22 ans aujourd’hui), puis Nicolas et Philippine (15 ans). C’est à eux que Lyon People présente ses condoléances attristées.
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