Texte : Morgan Couturier – C’est aussi à cela que l’on reconnaît le mérite d’un col bleu blanc rouge, à cette capacité à parler des heures et des heures de ses produits et de leurs qualités. Alors sans même avoir une bonne tranche de foie gras des Landes à déguster, on prend plaisir à discuter avec Didier Massot. On l’écoute conter son amour pour ses vaches, la beauté de ses volailles du Gers et la rareté de ses poulets de Gascogne, à faire mijoter lentement.
« C’est une tuerie », expose-t-il sans pincettes, avec la passion d’un jeune premier. Le boucher lyonnais aime ses bêtes, alors on pourrait les lui acheter les yeux fermés. Ce serait pourtant faire offense à ses volailles de Bresse qu’il revisite volontiers en rôti garni de la « farce de (sa) grand-mère ».
« Ne pas avoir d’intermédiaires, ça nous permet d’avoir des prix alléchants »
À l’écouter, il nous embarquerait même volontiers par monts et par vaux, à la rencontre de ces petits producteurs avec lesquels il travaille sans entre-deux. Une question d’honneur. De qualité, toujours.
« On a vraiment de belles choses », présente-t-il. À l’entendre prononcer ces mots, on lui emprunterait volontiers un couteau, histoire de découper un morceau d’agneau ou simplement lui donner raison sur l’excellence de ses pigeons de Pornic, aperçus à la table de grands étoilés. « Ils sont élevés face à la mer. C’est la Rolls du pigeon », décrit-il, avec une telle précision, qu’il est impossible d’en douter.
Pour les fêtes :
On dit souvent que pour avoir de la qualité, il faut y mettre le prix. Pas sûr ! En évitant les intermédiaires, la Boucherie Massot n’est pas avare en tarifs accessibles. On peut même s’offrir sans trop se ruiner un chapon de Bresse, un bon magret de canard de la maison Barthouil ou des escargots bien en chair, avec persillade maison.
Pour le reste, on l’a dit, le MOF 2004 est le seul à proposer un poulet de Gascogne et sa recette royale à reproduire pour les fêtes : la fameuse poule au pot d’Henri IV.
Tél. 04 78 62 31 75





















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