La tribune libre de Jean Étèvenaux, historien – La traditionnelle Fête des Lumières se déroulera, comme on le savait déjà, du vendredi 5 au lundi 8 décembre, jour qui constitue la référence religieuse, avec la célébration de la Vierge depuis l’érection, en 1852, d’une statue sur l’ancienne chapelle de Fourvière.
La mairie écologiste a annoncé que l’association bénéficiaire de l’opération des Lumignons du Cœur serait, après Alynea Samu social 69 l’an passé, Singa, « qui favorise l’inclusion des personnes réfugiées en créant des liens durables avec la société d’accueil ». Mais, derrière ce sigle se cache en fait un groupe de pression destiné à favoriser l’immigration et qui se décline au niveau régional comme national. Aucun rapport avec le 8 décembre.
Ne plus employer le mot « immigration »
Les services du petit Grégory ne tarissent pas d’éloge sur Singa, présentée comme un « partenaire important de la Ville et de son plan d’action Lyon Ville hospitalière 2022-2026 », vantant par exemple « sa participation au marché de Noël place Carnot aux côtés de créatrices réfugiées ».
Ayant « rassemblé plusieurs centaines d’habitants autour de parcours inspirants et de projets d’inclusion », elle se trouve aussi créditée d’œuvrer « en synergie avec les acteurs de la Maison de l’hospitalité inaugurée en juin dernier ».
Quand on y regarde de plus près, elle se définit sur son site internet, sans craindre le charabia, comme « une organisation internationale qui accélère l’inclusion des personnes nouvelles arrivantes, en créant des opportunités de rencontres et de collaborations avec les personnes locales à travers de l’accompagnement à l’entrepreneuriat et l’employabilité, des activités partagées et de l’hébergement citoyen ».

Il faut donc parler, comme on l’a vu ci-dessus, de « personnes nouvel·les arrivant·es » et de « membres de la communauté » pour désigner les bénéficiaires de ses actions. Bien entendu, il convient de remplacer « immigration » par « inclusion ». Dans le même esprit, elle réduit tous les migrants à « celles et ceux qui ont fui les persécutions ».
Subventions à gogo
Soucieuse de « l’effort collectif pour construire un monde plus juste et solidaire », elle ne craint pas le mondialisme, faisant même suivre son logo de « Sharing cultures. Shaping futures », qu’on peut traduire par « Partager les cultures. Façonner l’avenir ». Elle se vante d’agir dans le domaine économique à travers « 2 000 entrepreneur·e·s accompagné·e·s (dont 50 % sont des femmes) ».
Parmi ses intervenants elle met en valeur l’ancien ministre Benoît Hamon, représentant la gauche du PS et qui obtint 6,36 % des suffrages à la présidentielle de 2017. On ne s’étonnera pas que l’association promeuve la Charte de Marseille adoptée le 29 avril dernier et signée entre autres par Mediapart, L’Humanité et sa succursale locale La Marseillaise, et la CFDT.
Dans son rapport moral pour l’année écoulée, la présidente de Singa n’hésite pas à se situer sans ambiguïté : « L’année 2024 a été́ fortement marquée par une multiplication des discours xénophobes, radicaux et stériles à l’égard des personnes nouvellement arrivées. […] Chaque jour apporte son lot de violences contre les personnes exilées.
Nous avons observé au cours de l’année des mesures toujours plus restrictives et stigmatisantes à leur égard : restrictions dans la délivrance des titres de séjour, assignations à résidence élargies pour les demandeurs d’asile, durcissement des conditions de régularisation… Sans parler de la réouverture de débats abjects sur le retour du délit de séjour irrégulier, le droit du sol, les OQTF ou encore l’aide médicale d’État. »
Mise en cause de Gérald Darmanin et de Bruno Retailleau
Conclusion sans nuance, qui fait évidemment l’impasse sur les attentats, la délinquance et autres troubles dus à certains immigrés : « Ces évolutions législatives et réglementaires témoignent d’une volonté́ politique de durcissement des politiques migratoires ».
On s’étonne que la Préfecture du Rhône contribue au budget d’une association attaquant ouvertement la « loi Darmanin sur l’immigration, dénonçant son contenu répressif et l’instrumentalisation politique des personnes exilées ». Celle-ci vit en tout cas en bonne partie d’apports extérieurs.
Pour 2024, sur un total de produits d’exploitation de 492 801 €, on relève 15 427 € de concours publics, 143 097 € de subventions d’exploitation (dont 36 000 € de la Métropole de Lyon) et 259 875 € de contributions financières, soit 418 399 €, autrement dit presque 85 % du total. Bien entendu, la métropole et la mairie figurent parmi ses donateurs — mais pas la Région.
Le petit Grégory patronne donc une association qui s’oppose ouvertement à toute tentative de contrôle de l’immigration. C’est sa manière à lui d’aider au vivre ensemble et à la cohésion sociale. Reste à savoir si les Lyonnais seront dupes de l’opération.




















L’affreux et sa bande de cancrelats continue encore et encore mais sans moi