RECIDIVE

28 janvier, 2008 | TRIBUNE LIBRE | 1 commentaire

Philippe Cochet, député UMP de la 5ème circonscription, qui vient de pousser dehors sans ménagement le maire sortant de Caluire pour prendre sa place, s'était déjà fait remarquer à l'occasion de déclarations à Lyon Capitale en fin d'année dernière. Tout juste nommé secrétaire général adjoint de sa formation nationale, il se prétendait plus important qu'un ministre, la preuve il rencontre Sarkozy tous les mercredis. Dans le même texte, il se proclamait candidat contre Gérard Collomb pour la présidence du Grand Lyon. Des propos qui ont particulièrement énervé Dominique Perben donné ainsi battu par l'un des siens six mois avant le scrutin. Lequel l'a remis en place lors d'un passage sur TLM. Mais Cochet poursuivait en sommant les candidats aux municipales des communes de sa circonscription de lui signer un engagement à voter pour lui au Grand Lyon. Et pour faire bonne mesure, il s'en prenait particulièrement au maire de Collonges par ailleurs président du groupe Synergies au Grand Lyon. Bref une offensive à la hussarde qui n'a été du goût de personne dans le Val de Saône puisque même ses candidats encartés UMP présentent aujourd'hui leurs listes « sans étiquette ». On aurait pu penser que cet épisode aurait appris à Cochet à aborder les problèmes avec plus de recul et de réflexion. Et bien non. Dans une interview cette fois sur Lyon Mag.com, il commente le rapport Attali. La libéralisation des professions il est pour, les taxis par exemple « qu'il faut supplier pour en avoir un et quand il faut payer, on prend un coup de bambou », les avocats « qui défendent leur pré-carré car plus c'est conflictuel plus cela les arrange ». Quand on lui demande si la libéralisation de l'installation des grandes surfaces va mettre en danger le petit commerce il répond : « moi, dans ce domaine j'ai une vision inverse, plus on protège plus on paupérise ». Et d'ajouter que les commissions qui autorisent les installations de grandes surfaces « ne sont là que pour bloquer les concurrents ». Il fallait y penser. Enfin, cerise sur le gâteau, il se distingue même du président car il veut supprimer sans état d'âme les départements. Avec un futur maire de cet acabit, les habitants de Caluire n'ont qu'à bien se tenir et surtout se débrouiller tout seul en marchant s'il faut sur les pieds du voisin. C'est ça le libéralisme sauvage.

 

CHICHE

A la lecture de Tribune de Lyon de cette semaine on pourrait, se demander quelle mouche a piqué Guy Mathiolon, le fringant président de la Chambre de Commerce et d'industrie de Lyon. Il y propose tout simplement d'organiser les Jeux Olympiques à Lyon en 2030. L'idée peut paraître farfelue encore qu'elle ne soit pas nouvelle, Charles Millon, alors président « fréquentable » de la Région, l'avait lancée il y a un peu plus de dix ans et Michel Rivoire,  membre de son cabinet, y avait beaucoup travaillé. Mais au fond il a raison Mathiolon lorsqu'il dit que « ce qui manque pour que Lyon change de dimension économique c'est un grand projet comme les JO. Un vrai projet fédérateur qui mette en tension toutes les équipes en place, institutionnelles, consulaires, politiques et toutes les énergies du monde économique, sportif et associatif. On ne va jamais aussi loin que lorsque l'on se fixe un but ». Pour cela, il considère que le bon échelon c'est la Région Urbaine de Lyon qui s'étend de Villefranche à Vienne et de Saint-Etienne à Bourgoin et il a raison car on atteindrait là un bassin de population et d'activité qui nous mettrait au niveau de ce fameux Top 15 des agglomérations européennes, seule garantie pour que nous restions dans la course internationale. Avant de se marier, ajoute Guy Mathiolon, il apparaît judicieux de se fiancer en multipliant les coopérations. Il faudra même plus : faire bouger les lignes institutionnelles. Voilà pourquoi un grand projet fédérateur serait certainement un excellent levier. Alors en avant pour les JO.

 

REMARQUES

Une première à l'intention de Manuel Da Fonsca, chef de la rubrique politique du Progrès. Dans un article où il évoque ces hommes de gauche qui rejoignent les candidats UMP aux municipales, il cite le cas de Robert Thevenot à Caluire. Or si l'intéressé qui fût maire de droite (c'est un pléonasme) du 6ème arrondissement de Lyon se revendique du parti de l'ex socialiste Jean-Marie Bockel, il n'a jamais été à gauche.

Une seconde à l'intention du maire de Villeurbanne qui chicane une place sur sa liste à une jeune femme amenée par les Verts car, d'origine turque, elle n'aurait pas assez dénoncé le génocide arménien. Elle a beau s'en défendre, cela ne suffit pas à Bret qui la convoque devant un militant arménien pour qu'elle confirme sa position au demeurant très claire sur le sujet. Toujours pas suffisant, l'équipe Bret évoque alors les pressions qu'elle peut avoir de la part de la communauté turque. Un véritable procès qui a fait douter l'intéressée au point de renoncer. Et dire que le maire sortant se targue d'avoir constitué une liste de grande diversité, mais semble-t-il de diversité choisie.

1 Commentaire

  1. Lucas

    Désolé de vous contredire, mais vos prises de position concernant Philippe Cochet sont complètement à côté de la réalité. La transition à la mairie de Caluire se passe plutôt bien. Philippe Cochet a le mérite de mettre les pieds dans le plat avec des sujets qui polluent la vie locale : je prends régulièrement le taxi et effectivement, le système actuel ne convient ni aux clients, ni aux taxis. Il faut redonner au gens le goût de prendre des transports collectifs (dont les taxis) en facilitant l’offre et tout le monde sera gagnant. Concernant Perben : portant aidé par l’ensemble de la droite lyonnaise, Perben n’a pas réussi à percer. Tant pis pour lui. Maintenant, il faut que la droite se remobilise autour de nouveaux leaders, afin de reprendre le Grand Lyon à la gauche. C’est quand même incroyable qu’une agglomération comme Lyon, historiquement basée au centre droit, soit laissée sans réagir au parti socialiste ! Pour les départements, tout le monde sait qu’en France, nous avons trop de hiérarchie, y compris dans la fonction publique. Vous proposez quoi, Monsieur DIBILIO, puique vous êtes si malin ? Vous êtes actif, vous voulez continuer à payer avec vos impôts des structures énormes qui ne sont pas assez efficaces ? Et bien, pas moi. Il faut réformer tout ça. Et heureusement qu’il y a Philippe Cochet. Notez que Gérard Collomb est aussi pour la réforme, chez les socialistes. Des vues différentes, mais des objectifs et des méthodes pas si éloignés, entre les deux hommes forts du département.

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