Laurent Wauquiez. La victoire de la jeunesse

14 décembre, 2015 | POLITIQUE | 1 commentaire

C’est au Selcius que Laurent Wauquiez a fêté sa victoire avec ses militants – Photos Cris

Par Marc Polisson

Les journalistes lyonnais avaient vu juste ! Interrogés par Lyon People, nos confrères dans leur grande majorité pronostiquaient la victoire de Laurent Wauquiez… mais du bout des doigts.

La palme à notre ami Justin Calixte qui s’approche le plus près du score définitif de Laurent Wauquiez qui l’emporte avec 40,61% des voix. L’enfumage de la gauche et des sondeurs avait obscurci nos esprits au point de nous laisser croire à un possible retournement de conjoncture. « Je ne suis pas sûr que ça se joue dans un mouchoir de poche » nous déclarait pourtant Gérard Angel en pronostiquant la victoire de la droite, sans oser inscrire les vrais chiffres de son intuition de peur de porter la poisse à Laurent Wauquiez. « Je vais gagner au sprint ! » affirmait Jean-Jack Queyranne qui comptait récolter les fruits de la stratégie de diabolisation mise en place par ses équipes dont nous avions pointé l’indigence dès l’été dernier. Ce qui nous avait valu une volée de bois vert de la part de son dircab Cédric Le Déaut. « On ne créé pas une équipe qui gagne avec des loosers et des apparatchiks », écrivions-nous en substance. Avec 36,84% des voix, au soir du second tour, le retraité JJQ peut désormais réfléchir à loisir sur l’incompétence de son team et  l’innocuité de sa stratégie. « Si la gauche voulait Michel Barnier comme adversaire, c’est bien qu’elle pressentait qu’avec Wauquiez, ça allait être compliqué » analyse le directeur des Potins d’Angèle. Malmené, diabolisé, bousculé, rattrapé par les sondages, Laurent Wauquiez n’a pas tremblé. « Il faut croire que sa stratégie était la bonne. Le candidat Les Républicains n’a pas varié de cap. A droite. De quoi siphonner l’électorat du Front National », résume Geoffrey Mercier dans le Progrès.

La sémantique utilisée par Queyranne s’est retournée contre ses auteurs.

Assimiler Laurent Wauquiez à la droite extrême dans un contexte de forte poussée de l’extrême droite a eu l’effet inverse de celui escompté. Avec 22,55% des voix, Christophe Boudot réalise les meilleures performances du Front National dans la Région (Bruno Gollnisch avait engrangé 10,83% des suffrages en 2010). Sa réserve naturelle, son manque de notoriété – qu’on peut traduire par « pas vu à la télé » – et la personnalité de son adversaire de droite expliquent que son score soit inférieur à ceux enregistrés par les ténors de son parti dans les autres régions. « On peut imaginer que les moins convaincus des électeurs du Front National se reporteront sur Wauquiez, non pas pour sa personne mais pour se débarrasser de Queyranne » expliquait avec raison notre éditorialiste. Une analyse partagée par notre confrère Philippe Rejany (NRJ) l’avant-veille du scrutin et qui s’est confirmée dans les urnes : « Wauquiez va gagner grâce au report de voix de certains électeurs du Front National qui flippent à l’idée que Queyranne repasse. » Le pari du renouvellement, les 30 ans de différence d’âge, la clarté des positions de Laurent Wauquiez sont sans doute les trois principaux vecteurs de sa victoire. Face à lui, l’image donnée tout au long du mandat par une  gauche has been et déchirée, rafistolée à la dernière minute pour sauver ses sièges et ses privilèges a fini par la discréditer. Il paraissait difficile à croire que les électeurs cautionnent à nouveau l’union contre nature de la gauche socialo-verte-communiste qui intervenait à l’issue d’un mandat de guérilla politique au sein de la majorité au conseil régional. « Sur le fond,  je suis effaré par les tractations et les concessions que Jean-Jack Queyranne a du faire aux écologistes alors qu’ils lui ont pourri son second mandat. C’est ce qui me choque le plus » confirmait le journaliste Pascal Auclair. Résultat, contre toute attente la mobilisation observée dans l’entre-deux tours a profité… à la droite !

Retrouvez les pronostics de nos confrères dans notre rubrique politique


Le nouveau Conseil régional

C’est début janvier, le 4 exactement, que Laurent Wauquiez va s’installer dans son fauteuil de président à la Confluence. Son groupe disposera de 113 sièges, 57 pour les socialistes et l’extrême gauche, et enfin 34 pour le Front National. Pendant que la gauche fait ses cartons, LW va prendre le temps de peaufiner son exécutif qui devrait faire la part belle aux femmes : Carole Montillet, Florence Verney-Carron, Juliette Jarry sont appelées à jouer les premiers rôles.

<a href="https://www.lyonpeople.com/author/marco" target="_self">Marco Polisson</a>

Marco Polisson

Rédacteur en chef
Co-fondateur du magazine.
En charge de la rédaction et responsable des partenariats.
Délégué à la protection des données RGPD

1 Commentaire

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Cliquez ici pour SIGNALER UN ABUS
Vous pouvez nous adresser un email afin de signaler un contenu. Merci de préciser l’adresse de la page dans votre email. Votre signalement sera pris en compte au plus tôt.

Aujourd’hui

vendredi 19 avril

Sainte Emma


Recevez la newsletter

Restez informé en temps réel !

View More Results…