Par Alain Vollerin

Pas question de dire le nom de Dieu. Mais, un aveu de la part de Laurent Montaron, celui d'un intérêt pour quelque chose de plus que la matérialité, que le consumérisme, que le conceptuel sec et cassant qui vient de nourrir ces trente dernières années.

Beaucoup de fraîcheur dans cette ensemble d'installations où le son, des films, des photographies disent le regard de Laurent Montaron sur notre univers. Le spectateur viendra pour une rencontre, pour communier avec un artiste référencé (devant son soldat, comment ne pas penser aux explorateurs de Pierre Huygues, même univers improbable et pourtant tellement évidemment lié à nos souvenirs et puis tout ce blanc sur fond de nuit étoilée). Dans l'œuvre de Laurent Montaron, né en 1972 qui vit et travaille à Paris, rien ne vient du hasard, tout est étudié, pensé, calculé, sauf lorsqu'il offre au destin une chance de s'incarner à nos yeux de béotiens. La science est partout avec ses recherches, ses expérimentations. Laurent Montaron pourrait nous accueillir vêtu d'une blouse blanche, comme un chercheur professionnel. Laurent Montaron est un porteur de projets encore assez méconnu, plus pour longtemps. Nathalie Ergino, directrice de l'Institut, portée par le désir de défendre l'art en action, nous confiait que le champagne permettait de faire l'unité de projet. Une excellente définition de ce liquide à bulles capable de rendre nos esprits légers et plus aptes à pénétrer dans l'univers de Laurent Montaron qui nous pose un certain nombre de questions dont celle du passage du temps. Une exposition ? Non, des champs, des enclos de méditation. 

Jusqu' au 15 mars 2009

Institut d'Art Contemporain

11, rue docteur Dollard – 69 100 Villeurbanne

04 78 03 47 00