Frédérique et Marie partagent leurs réminiscences

26 janvier, 2010 | LES EXPOS | 0 commentaires

reminiscence Par Alain Vollerin

 

Deux amies qui décident de partager leurs émotions, leurs regards sur le monde, leurs désirs sans concession, avec la volonté de tout dire.

 

Marie Jeannin modèle des mémères. Elle décline un monde de personnages multicolores à l'heure de la mondialisation. Il s'agit souvent de terre qu'elle habille de tissus pour des costumes souvent un peu slaves avec des coutures excessives. L'Afrique n'est jamais bien loin. Nous sommes toujours dans une généreuse outrance. Pour Marie, le monde est fait de gros, les maigres sont rares, de plus en plus, c'est vrai. Le consumériste est conditionné pour croquer, pour bâfrer afin de lutter contre l'ennui, le mortel qui nous sclérose, comme disait Serge encore Ginsburg. Vous verrez aussi une série de petites terres nues. Frédérique Cueille, elle, se meurt d'ennui. Au moins dans ses peintures, où des corps s'alanguissent tentant de trouver dans l'amour des raisons de survivre. On se trouve. On s'échange. On se brasse sans parvenir à se transformer. Après l'étreinte, la détestable solitude revient et reprend tous ses droits, mais alors tous. La mort détrousse cette réminiscente qui tente de se sublimer dans sa peinture par des jeux de maux. Les corps sous le pinceau de Frédérique sont brisés, disloqués, rompus, et toujours en attente, en manque dans des osmoses chaotiques. Marie Jeannin est infirmière. Elle en voit des misères. Pourtant, elle parvient à les oublier pour nous dire le vilain petit caractère de la grosse diva dans sa longue robe bleue. Frédérique cueille le pire, et quelquefois le meilleur. Sa peinture abstraite ou figurée, est un long cri qui nous déchire, comme il brise les héros contemporains à bout de souffle qui expirent sur ses toiles, comme ils le font dans sa vie. Qu'est-il devenu ce merveilleux prince charmant qui avait éveillé ses sens et toutes ses espérances ? « Ne regarde pas derrière toi », nous dit Frédérique. Comme le temps passe trop vite…

 

« Réminiscence »

Jusqu'au 13 février 2010

Galerie-l'Atelier

73, rue Pierre Morin

69400 Vilefranche-sur-Saône

04 74 62 32 50

contact@la-galerie-atelier.com

Tous les jours de 10h30 à 12h et de 15h30 à 19h

Fermé mardi, mercredi matin et dimanche

 

 

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