François Guiguet (1860-1937) disciple d’Edgar Degas

22 juillet, 2010 | LES EXPOS | 1 commentaire

guiguet Par Alain Vollerin

 

Après le véritable succès de la rétrospective dédiée aux Sanzistes, Nathalie Lebrun, commissaire de cette exposition, a réussi sur les cimaises de la maison Ravier à Morestel, un accrochage très émouvant d'œuvres prêtées par des collectionneurs, et complété par le prêt de la donation Guiguet jusque là visible à Corbelin, village natal de l'artiste.

                                                

Cette sélection de dessins, de pastels et d'huiles de François Guiguet témoigne de son admiration pour les maîtres de l'Impressionnisme. On pense à Paul Cézanne, mais surtout à Gustave Caillebotte, lorsqu'il décrit l'atelier de menuiserie de son père. Nathalie Lebrun a choisi un titre : "Portraitiste : l'intensité des âmes discrètes". François Guiguet fut si modeste qu'il fut longtemps marginalisé. Rien de très étonnant, il était monté à Paris, une attitude que les provinciaux ne pardonnent guère. Et puis, quand on voit le temps qu'il a fallu pour honorer convenablement Auguste Ravier, et même, François Vernay, plus rien ne nous étonne. Pur produit de l'école des Beaux-Arts de Lyon, François Guiguet a choisi sa famille, ses nièces, sa compagne comme territoire de sa peinture. Il a su rendre merveilleusement le bonheur de l'enfance, sa douceur, son inconscience. Devant ses ravaudeuses cousant à la lumière de la fenêtre ouverte ou sa liseuse, comment ne pas se souvenir d'Henri Fantin-Latour. Naturellement, c'est au musée des Beaux-arts de Lyon qu'un tel travail devrait être effectué. Mais, il n'y a probablement pas assez de gloire à tirer pour ceux qui ne rêvent plus que de l'International. Installé à Paris, François Guiguet a beaucoup fréquenté Edgar Degas, et sa peinture en porte la marque. Les femmes au tube en sont une preuve incontournable, mais l'influence du génial Edgar se ressent aussi dans le trait de crayon, une finesse, une délicatesse que François Guiguet avait déjà développée dans la classe de Michel Dumas, élève d'Ingres qui fut son professeur, comme il avait été celui de Tony Tollet, et qui devint directeur de l'école des Beaux-Arts de Lyon. C'est Auguste Ravier qui avait recommandé François Guiguet à Michel Dumas, nous dit Nathalie Lebrun qui s'est comportée comme une véritable historienne pour trouver et interpréter la documentation indispensable à la construction de cette remarquable exposition que je vous engage vivement à visiter en famille ou avec des amis.

 

Maison Ravier – Morestel

Jusqu'au 24 octobre 2010

Tous les jours de 14h30 à 18h30, sauf Mardi

04 74 80 06 80

maisonravier.com

 

 

 

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