Périco Légasse. Pan sur Le Bec

12 avril, 2011 | INDISCRETIONS | 1 commentaire

 

01bernard-pivot-frere.jpg Les frères Pivot et Périco Légasse à  Quincié-en-Beaujolais le 1er avril 2011 – Photo © Fabrice Schiff

Par Marc Polisson

 

Voilà enfin l’icône des bobos déboulonnée. Et avec la manière ! Dans sa dernière livraison, le mensuel Mag2Lyon a chargé le chroniqueur gastronomique de Marianne de tester les trois restaurants de Nicolas Le Bec. Edifiant.

Avec son confrère du Figaro François Simon, dont nous raffolons des délicieux « croque-notes », Périco Legasse est l’une des meilleures plumes gastro hexagonales doublée d’une (grande) gueule avertie. Dans le rôle du contrôleur de la mal bouffe, y a pas mieux. Mieux vaut composter son billet avant de lire les siens dans Marianne. Pas du genre à prendre le train en marche, le barbu. Et surtout pas celui des pseudos branchés qui présentent Nicolas Le Bec comme « un phénomène » pouvant prétendre succéder à Monsieur Paul !!! Saluons au passage la liberté d’esprit retrouvée de Mag2Lyon dont le fondateur Philippe Brunet-Lecomte a longtemps été le laudateur zélé du chef de la rue Grolée… Périco démarre son périple par l’aéroport Saint Exupéry : « On s’attend, un peu comme chez Paul Bocuse, à  trouver la touche Le Bec. Non pas l’effigie murale, ni le buste sur rond de serviette, mais ce quelque chose de plus, ce petit supplément d’âme relevé dans un plat, un intitulé, un assaisonnement. Et là, rien, sinon des courants d’air. » Etape suivante rue Grolée, quid de la révolution Le Bec ? : « Ce qu’un gourmand sincère et attaché à l’identité culinaire lyonnaise est en droit d’attendre d’un rénovateur, c’est précisément de rénover les valeurs fondamentales, pas de les rendre caduques. Nicolas Le Bec ne refonde pas la tradition, il la dissout dans un universalisme sourd et banalisé. » Bouquet final au confluent, dans sa halle pompeusement rebaptisée rue Le Bec. « Pour le coup Nicolas Le Bec ne semble pas vouloir mettre ses pas dans les voyages de Paul Bocuse, mais revisiter la brasserie Georges. Autant le bistrot de l’aéroport donne dans le buffet de la gare, autant celui-ci semble se situer dans la gare elle-même. Du grandiose sans perspective, réduit à la reproduction approximative de clichés déjà vus un peu partout. Seuls les trains ne passent pas. En un mot, c’est mou. Un centre commercial pour gourmet à peine branché qui se paye du Le Bec. Lyon devrait être au-dessus de tout ça. » Cela fait 9 ans qu’on vous le dit…

 

 

 

1 Commentaire

  1. pol

    elle est facile mais tellement réelle.Comme quoi image et contenu d’assiette ne vont pas toujours de paire.

    Réponse

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