Le litige Puel OL joue les prolongations devant les prud’hommes

8 novembre, 2011 | INDISCRETIONS | 0 commentaires

01.jpg « Bon alors, tu vas me l’envoyer ma tune ? » « Tu vois mon doigt ! » Photo © Fabrice Schiff

 

Par Hervé Gavard

 

L’Olympique Lyonnais et l’entraîneur Claude Puel se retrouvent pour la troisième fois face à face, jeudi, devant les prud’hommes, le technicien réclamant en référé quelque 5 millions d’euros à son ancien club après en avoir été écarté, un an avant la fin de son contrat.

 

Arrivé en 2008 à Lyon pour quatre ans, Puel avait quitté l’OL en juin 2011. Le divorce était consommé entre l’entraîneur, le club, mais aussi une partie du public du stade de Gerland qui avait exigé, parfois avec une certaine hostilité, son départ. Puel avait été jugé responsable de la perte du jeu de l’équipe et l’absence de trophées pendant trois ans. Or, l’OL venait de régner sans partage sur le championnat de France, entre 2002 et 2008, remportant sept titres de champion de France consécutifs, mais aussi une Coupe de la Ligue (2001) et une Coupe de France (doublé en 2008). Pour cette rupture de contrat, Puel réclame à l’OL un peu plus de trois millions d’euros de salaires restant dus selon lui, et 1,6 million de dommages et intérêts. Sa procédure en référé, une procédure en urgence, est contestée par le club.  Le litige avait déjà été étudié une première fois en juillet dernier par les prud’hommes. Mais les deux juges – un conseiller employeur, un conseiller salarié – n’avaient pas pu se mettre d’accord sur une décision.  Ils avaient donc renvoyé l’affaire, l’audience du 15 septembre étant présidée cette fois par un juge professionnel, assisté des deux précédents conseillers. Mais celle-ci avait tourné court et avait été une nouvelle fois renvoyée, à jeudi, le juge Etienne Rigal estimant que les arguments de l’avocat de Claude Puel, Me Guy Reiss, manquaient de précisions. 

 

Le magistrat s’était plaint notamment de ne pas trouver dans les conclusions écrites de l’avocat certains des arguments qu’il développait oralement. "Je n’ai pas la possibilité de comprendre vos conclusions", avait déclaré le juge, coupant la parole à Me Reiss qui tentait d’exposer les points de droit et de jurisprudence sur lesquels il comptait s’appuyer pour justifier la demande son client. Me Reiss devrait à nouveau défendre jeudi le fait que le contrat de Claude Puel stipulait que la rupture obligeait le club à payer les sommes dues. Raison pour laquelle il a engagé une procédure en urgence. Une procédure contestée par l’avocat de l’OL, Me Jospeh Aguera, pour qui l’entraîneur a été licencié pour faute grave. Me Aguera réclame donc un débat sur le fond et non en référé. Ce qui pourrait renvoyer l’affaire à une date lointaine, si son argument était retenu.  Irrecevable, pour l’avocat de Puel: "Je ne veux pas laisser le club attendre un an ou deux, c’est ce qu’il cherche, tout le monde le sait" avait-il commenté en juillet. Une allusion aux difficultés financières du club et à OL Groupe qui, depuis, a annoncé une perte nette de 28 millions d’euros pour l’exercice 2010/2011.

 

 

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