Loana. « Je ne désespère pas porter un jour une robe blanche »

8 mars, 2017 | LES GENS | 0 commentaires

De passage à Lyon pour Soupe en Scène, où elle interprétait son single « Love Me Tender », Loana en a profité pour revenir, en exclusivité pour Lyon People, sur son expérience de la téléréalité et ce qu’elle lui a apporté. Toujours avec le sourire.

Tout d’abord, comment allez-vous ?
Très bien (sourire). Je vais très très bien.

 Quel est le quotidien de Loana désormais ?

Mon quotidien est de surtout s’occuper de ma famille et de participer à des évènements qui me tiennent à cœur, faire la promotion de mon single « Love Me Tender » et là je suis dans l’écriture de mon deuxième livre.

Vous faites partie du casting de la dernière saison des « Anges de la téléréalité ». Qu’est-ce qui a motivé votre venue ?

La première fois, j’ai participé à la saison 2 des Anges à Miami. L’équipe avait été formidable avec moi et on a gardé de très bons contacts. L’équipe m’a rappelée pour me dire « est-ce que tu veux aller les coacher sur place et partager ton expérience ? ». J’ai dit oui tout de suite et une semaine après, j’y étais. Tout s’est fait en une semaine.

La téléréalité, c’est finalement LA grande histoire de votre vie ?

C’est ma famille. Ça ne me dérange pas et je continuerai à en faire si le programme me plait. Je ne ferai pas tout et n’importe quoi. Les Anges, ça me plait beaucoup parce qu’il y a un enjeu, qu’ils poussent les gens vers le haut. Ils ne manipulent pas contrairement à certaines émissions où je crois qu’ils manipulent un peu trop. Ça, je ne peux pas. Je n’aime pas ce genre d’émission.

Au-delà de la notoriété, qu’est-ce que cela vous apporte en espèces sonnantes et trébuchantes ?

Ces émissions m’apportent de l’expérience et des rencontres. J’ai trouvé des personnes formidables. J’ai encore des contacts aujourd’hui avec des gens qui sont toujours à Miami, qui m’envoient de temps en temps un petit message. Ce sont des rencontres inoubliables. Ce sont des gens que je n’aurais peut-être jamais pu voir ou rencontrer dans la vie normale. Ça me permet aussi de voyager.

Elle vous a aussi procuré des moments de doutes et de souffrances. Cette période est-elle derrière vous ?

Ce n’est pas la téléréalité qui m’a fait vivre des mauvaises expériences mais des mauvaises rencontres. Je pense que ces mauvaises rencontres, je les aurais faites avec ou sans téléréalité. Pour moi, la téléréalité, ça a été ma baguette magique. Je ne le renierai pas. Mais ce n’est pas comme ça pour tout le monde. La téléréalité, ce n’est pas un métier. Il faut avoir un vrai emploi et faire ça à côté. Moi j’ai eu de la chance, je ne sais pas comment, mais il ne faut pas prendre exemple sur moi.

Dans les Anges, vous côtoyez la jeune génération. N’y a-t-il pas un décalage, un conflit de génération ? Ou au contraire, c’est un apport mutuel ?

J’ai eu très peur qu’il y ait un conflit de générations étant donné qu’on a 20 ans d’écart. Et puis finalement, pas du tout. Ils m’ont acceptée, ils ont été très à l’écoute de mes conseils. Ils étaient très avides de mon expérience. On n’a eu aucun conflit. Ça a été plutôt un partage de connaissances. Ils m’ont apporté leur fraîcheur et je leur ai apporté la maturité.

Retrouvez-vous dans ces « nouveaux venus » du petit écran la Loana des débuts?

Dans certains oui, je me suis reconnue. Ça faisait bizarre, parce que les Anges anonymes, c’était leur première téléréalité, ils avaient 20 ans. À l’époque, à ma première téléréalité, j’avais 20 ans aussi. Dans leurs doutes et dans leurs craintes, j’ai retrouvé un peu les miens, à l’époque. Les autres ont l’habitude de la télé. C’est dommage, je ne dirai pas de noms mais certains changent quand il y a la caméra. Ils sont gentils quand elle est allumée et différents quand elle n’est plus là. Les Anges anonymes ne comprennent pas ce genre de comportement, parce qu’eux sont naturels du début à la fin. Les autres ont compris les codes de comment bien faire, comment bien passer à la télé. C’est comme ça…

On l’impression que pour les habitués, la téléréalité est devenue un métier…

Les jeunes d’aujourd’hui veulent faire de la téléréalité. Mais ce n’est pas un métier, c’est un moment, une tranche de vie. Ça ne dure pas. J’incite vraiment les jeunes à se diriger vers un métier qui les passionne. La téléréalité doit être un moment d’amusement, comme quand on est petit et qu’on part un été en colonie de vacances. Mais ne pas espérer plus, vraiment. C’est impossible. On peut surfer dessus oui. Mais c’est tellement aléatoire. Ça fait beaucoup plus de mal que de bien. Gagner son argent en ne faisant rien et en se montrant à la télé, je ne trouve pas ça bien. Je trouve beaucoup plus admirable un médecin, une infirmière par exemple, que quelqu’un qui fait de la téléréalité. Malgré le fait que je vienne de là.

À chacun de vos passages sur les Anges, votre séjour s’accompagne d’une noble cause. Quelle est celle qui vous touche le plus ?

Cette année, c’était une très belle association. Quand j’y suis allée, c’était aussi pour défi, que vous découvrirez (un marathon de 5 km, ndlr). Qui ne me correspond pas du tout mais que j’ai quand même fait (rires).  Mais c’était pour l’association Sol En Si, qui œuvre en faveur des enfants touchés par le sida. On a essayé de les aider ainsi que leurs parents. On a donc tenté de récolter un maximum d’argent et je trouvais que, au delà du fait que j’aime les Anges et que c’était la ville où j’ai fait ma première saison, cette association me plaisait énormément. J’avais de nombreux points communs.

Votre participation est donc désintéressée ?
Les Anges, je ne les fais pas pour l’argent ou la notoriété. J’y vais avec le cœur, pour l’association et pour les gens qui sont là bas. Parce qu’on avait besoin de moi là bas, pour recadrer certaines personnes. Je suis assez fière de ce que j’ai fait sur place. J’étais un peu leur maman par procuration. Quand je suis partie, même les garçons m’ont serrée dans leurs bras et m’ont fait des bisous. Si les garçons et les filles ont fait ça, c’est que j’ai conquis tout le monde. C’était formidable. À la fin, ils m’ont offert une énorme affiche avec chacun un mot marqué de ce qu’ils pensaient de moi. Je l’ai accroché dans ma chambre. Je ne crois pas qu’ils fassent ça chaque saison. C’est la preuve que c’était une vraie relation avec chacun.

De nombreux jeunes vous regardent et vous envient. Leur conseilleriez-vous de participer à une téléréalité ? Pourquoi ?

Oui, ils peuvent participer. Mais comme je l’ai dit, il faut prendre ça comme un amusement et ne rien espérer derrière. S’il y a quelque chose c’est bien, sinon tant pis. Il faut prendre ça comme une partie de plaisir et ne pas en espérer plus. Ça reste néanmoins une formidable expérience. J’adorerais revenir 20 ans en arrière et revivre le Loft. Je me suis vraiment éclatée dans cette émission, avec toute la naïveté que cela comportait. Le fait d’être enfermée comme ça avec des gens inconnus, apprendre à les connaître. J’ai énormément grandi au cours de ces 70 jours. C’est une expérience à vivre. Il n’y a que ceux qui l’ont vécu qui peuvent le comprendre.

Avec ce genre d’émission, que peut-on retirer de positif ?

Grâce à Loft Story et la téléréalité en général, une petite provinciale qui avait terminé ses études en seconde a réussi à défiler pour Jean-Paul Gauthier, a sorti une marque de vêtements, un livre, un single, un parfum et a nagé avec des requins et des dauphins en Polynésie.

Vous avez une personnalité affirmée. Cette réussite, elle est ouverte à tout le monde ou faut-il se démarquer ?

Je ne sais pas si j’ai une personnalité affirmée. Je pense juste qu’il faut être soi-même. Je crois que si l’on m’aime bien, c’est parce que j’ai su rester moi-même, simple et sincère.

A contrario, de quoi faut-il se méfier ?

Il ne faut pas avoir trop d’espoirs pour l’après, se dire qu’on va devenir une star. Moi j’ai perduré parce que j’ai fait des choses. De mon début de notoriété, j’ai écrit un livre. J’ai travaillé sept ans comme styliste, j’ai construit et nourri mon image. Ce n’est pas en faisant juste un jeu qu’on arrive en haut de l’affiche. C’est du travail. Même si on n’y croit pas.  Si les gens pensent devenir des stars en sortant d’une telle émission, ils peuvent être déçus. Et à ce moment là, il peut avoir des drames (référence au suicide de François-Xavier, participant de Secret Story 3, ndlr).

C’est compliqué l’après téléréalité ?

Pour ceux qui ont le besoin de vivre à travers le regard des autres, c’est compliqué. Lorsque les lumières s’éteignent pour éclairer d’autres personnes, il y en a qui doivent être accompagnés. Ça peut leur faire du mal. Moi, ça ne m’a pas perturbé. Je sais qu’il y en a qui ont besoin de reconnaissance par rapport à leur passé. Quand ils ont l’amour du public et qu’ils le perdent, ils sont perdus aussi. Ça c’est dangereux. J’ai été lâchée dans la nature, sans garde du corps, ni attachée de presse, ni personne pour me raconter ce qui c’était passé pendant 70 jours. J’ai tout appris par moi-même, en lisant les magazines. J’avais dit à ma mère, avant de rentrer dans le jeu, de garder tout ce qui paraitrait de moi. Quand je suis sortie, elle m’a amené trois classeurs (rires). Maintenant, il y a des psychologues. Nous, non.

Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là ?
C’était très explosif dans ma tête, rentrer en tant qu’inconnue et ressortir comme une personnalité de la Coupe du Monde en 98, je ne comprenais rien. C’était perturbant. Mais c’est tellement merveilleux. Et fou à la fois. Je me suis un peu perdue. Je ne trouvais pas que c’était justifié. C’est pour ça, j’ai eu besoin de faire des choses après. Je ne suis pas partie faire des dédicaces ou n’importe quoi. J’ai voulu construire des choses de mes mains. C’est là que je trouvais une légitimité à ce que les gens m’aiment. Mais avant cela, je ne comprenais pas qu’en ayant rien fait, en restant moi-même, les gens m’aiment. Je ne le comprends toujours pas d’ailleurs. Ma vie, ce n’est pas une vie, c’est dix vies.  Au plus bas. Mais au plus haut aussi. Je pourrais raconter tellement de moments merveilleux.

Sur la toile, on entend beaucoup parler d’un docu-réalité vous concernant. Qu’en est-il ?

Il va y avoir deux projets. Un documentaire sur ce qui s’est passé, de la Loana qui rentre dans le Loft, avec les premiers essais caméras. On a beaucoup d’images d’archives, avec tout ce que j’ai pu faire de bon et de mauvais. Puis la téléréalité, c’est une Loana au quotidien. Mais là, je peux ne pas en dire beaucoup plus (sourire).

Vous avez récemment interprété une reprise d’Elvis Presley, « Love Me Tender » ? Quels sont les premiers retours ?

Ils sont très bons. Pourtant, on l’a fait en toute simplicité. Ça fait plus de 10 ans qu’on se connait. On avait envie de faire un projet ensemble. On le produit nous-même. On n’est pas distribué par des grandes maisons de disque. C’est un projet commun né d’une grande amitié.

Avec une telle musique, vous réclamez de l’amour, vous ouvrez votre cœur, c’est un message à votre fille avec laquelle vos relations ne sont pas des plus faciles ?

(Elle coupe). C’est un hommage à ma maman. Le tube est sorti l’année de naissance de ma maman (1956). Love Me Tender, c’est une chanson d’amour pour ma maman. Avec ma fille, les relations sont très compliquées. Bien-sûr que je l’aime de tout mon cœur mais ma maman c’est ma vie, mon trésor, celle qui m’a fait naître. Ma fille et ma mère, on ne peut pas les comparer. Je les aime tout autant. Mais c’est vrai que cette chanson est dédiée à ma maman.

La musique justement, est-ce un moyen d’évacuer certaines émotions ?

Cette chanson, je la chante toujours avec beaucoup d’émotion. Avec la musique, c’est ce qui est fabuleux. On peut mettre sur paroles nos émotions et tout ce qu’on ressent. Je trouve que cette chanson me correspond bien. C’est une chanson douce, romantique.

Parce qu’il n’y a pas que des mauvais côtés dans la vie, on vous a vu filer le parfait amour, c’est la recette magique pour votre épanouissement ?

Non, je suis toujours un cœur à prendre. Mais je ne ferme pas la porte. Je ne cours pas après. Je suis très heureuse comme je suis actuellement. J’adorerais partager mon quotidien. Bien-sûr le soir, on aimerait s’endormir dans les bras de l’être aimé. Ce genre de moments me manque mais vraiment, je ne cours pas après. Le prochain, il faudra qu’il soit patient. Très très patient. Mais je ne désespère pas porter un jour, une robe blanche et pourquoi pas avoir un enfant.

Entre l’amour, la chanson et la télé, tout semble aller pour le mieux. Quels sont vos projets pour les mois à venir ?

Pour l’instant, je fais la promo de « Love Me Tender ». On va faire des concerts cet été, partout dans la France. À la rentrée, sortira mon livre. Après on va essayer de rester un peu auprès de la famille, parce que c’est vrai que depuis dix ans, je leur en ai fait voir de toutes les couleurs.  Ma maman a beaucoup souffert. Maintenant, c’est à moi de prendre soin d’elle. Elle a pris soin de moi pendant toutes ces années et j’ai envie que les rôles s’inversent. Qu’elle ait une fille forte qui puisse l’aider et la soutenir pour tout ce qu’elle a fait.

En conclusion et par curiosité, où en sont vos relations avec Jean-Edouard ?

On n’a plus aucune relation. Il me déteste. Je ne peux pas dire pourquoi. En soirée, il est toujours au minimum à 10 mètres de moi, pour ne pas être pris en photo l’un à côté de l’autre. Il ne m’a jamais parlé. Il ne veut pas m’adresser la parole. Moi je n’ai rien contre. J’étais vraiment amoureuse de lui et réellement dans le jeu, j’étais rentrée pour tomber amoureuse. Je le disais au confessionnal, si Jean-Edouard est éliminé, je pars. Ce n’était pas pour les gains du jeu. C’était pour Jean-Edouard. S’il partait, il n’y avait plus de raisons de rester dans ce jeu. Mais malheureusement, quand je suis sortie du jeu, je me suis rendu compte du personnage et on ne collait pas du tout ensemble.

Propos recueillis par Morgan Couturier

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Morgan Couturier

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