Photo © Fabrice Schiff

"Certains ont peut-être envie que je leur laisse la place", lance le milieu et capitaine de Lyon, Juninho, 34 ans, qui assure n'avoir rien décidé pour son avenir au club auquel il doit encore un an de contrat.

Comment abordez-vous ce match à Marseille?

Il faudra savoir être intelligent durant 90 minutes. Il faudra profiter de la moindre occasion, prendre sa chance sur phases arrêtées et être attentifs aux moindres détails. Bien sûr, nous aurons la pression mais les Marseillais l'auront aussi. J'espère que nous allons livrer un bon match. Nous devons avoir de l'orgueil. L'orgueil, lorsque l'on joue à l'OL, on doit en avoir tout au long de la saison et obtenir des résultats. Il faut conserver la troisième place."

A votre avis, quand l'OL a-t-il perdu le titre dont vous ne parlez plus?

Si nous avons sept points de retard sur Marseille et Bordeaux, c'est parce que nous avons perdu des points à Gerland contre Valenciennes, Lorient et Auxerre contre qui nous aurions dû l'emporter. Au vu du nombre de points perdus à domicile, nous avons bien senti que cela n'allait pas et que nous paierions cela tôt ou tard. La réussite n'a pas non plus été là mais on ne peut pas non plus toujours être champion. Il y aura des regrets. La France doit comprendre qu'elle a besoin de Lyon, d'un OL fort. Nous n'avons pas le soutien médiatique qu'il peut y avoir autour de Bordeaux et Marseille.

Avez-vous pris une décision sur votre avenir ?

Non. J'ai encore le temps. J'ai encore un an de contrat et le président me laisse le libre choix. J'ai un accord avec lui. J'ai toujours envie de gagner des titres. Certains de mes coéquipiers me poussent à continuer l'aventure ici et d'autres ne disent rien. Certains ont peut-être envie que je leur laisse la place! Il arrive un moment dans une carrière où il faut prendre les bonnes décisions. Oui, je suis encore capable de bien jouer. C'est toujours agréable de sentir que l'on peut toujours faire plaisir à ses partenaires. Je me sens bien à l'aise avec la nouvelle génération. On n'est pas obligé de faire la fête ensemble. L'essentiel c'est le terrain et l'entraînement.

Pensez-vous pouvoir partir sans le dire avant le match Lyon-Caen?

Oui. C'est vrai que cela serait mon dernier match à Gerland. Après, il y aura un mois de vacances. Il faut rester encore concentré pour les trois derniers matches.

Un stade Juninho est inauguré ce vendredi. Quel est votre sentiment ?

Cela m'a touché et je ne pouvais refuser un tel hommage de la part de la ville de Lyon. Je ne m'y attendais pas et cela me fait plaisir. Grégory Coupet et Sonny Anderson ont reçu le même hommage et ont continué à jouer par la suite.