Julien Mathon. Une tête bien fête

24 avril, 2013 | LES GENS | 0 commentaires

Photo © Fabrice Schiff

Par Benjamin Solly

A 28 ans, ce Lyonnais pur jus s’est fait un nom en posant sa patte sur les nuits de la capitale des Gaules. Mais Julien Mathon a plus d’une corde à son arc et fourmille de projets. Jusqu’où s’arrêtera-t-il ?

« La vie est tout de même une chose bien curieuse… pour qui sait observer entre minuit et 3h du matin. » Julien a-t-il lu Jacques Prévert, l’auteur de cette maxime ? « Moi, c’est plutôt Durkheim », s’amuse-t-il. Fils d’un Docteur en psychologie, pétri d’origines corses, Julien a ce côté insulaire inscrit dans son ADN. Fidèle en amitié, exigeant et perfectionniste, ce presque trentenaire a déjà un parcours bien fourni pour son jeune âge. Titulaire d’un bac STT, il passe la surmultipliée à l’heure d’entamer ses études supérieures. Et rencontre son premier mentor. « J’ai commencé le droit à la Catho avec un professeur unique, Marc Oliver. Il fait partie des personnalités importantes qui jalonnent mon chemin. » Focalisé sur ses études, Julien fait sa première incursion nocturne en 2006.

Des expériences réussies à l’aKGB et un passage successfull au Bloc avec ses soirées « I ❤ ISF » confirment son goût pour l’évènementiel. Tout sauf un coup d’essai pour celui qui, déjà au lycée, s’occupait de l’association Asie Expo. Un continent qu’il adore, le Japon en particulier, et dont il applique les préceptes moraux à travers la pratique du kendo et du karaté contact. Fort de ses bases solides, il ne se laisse pas happer par ses premiers succès dans le monde de la nuit et privilégie ses études. « J’ai vu des mecs autour de moi arrêter. C’est une connerie monumentale. » A travers sa formation universitaire, Julien laisse toutefois transpirer son appétit pour la communication. « J’étais plus attiré par les plaidoiries que par la profession de juriste », confesse-t-il. 

Une double rencontre sera déterminante. Elle a lieu en 2008. « Je croise par hasard Sylvain Chérubin, alias Nounours, dans la rue. » Julien débute au Yes où il dote les soirées du jeudi. Idem aux Planches où Jean-Louis Manoa lui donne sa chance, et dont il devient le responsable évènementiel entre 2009 et 2010. Sa pratique active de la nuit lance son premier projet. « J’ai créé en 2010 ‘I mon permis’ avec Alexandre Duperray, un service qui propose de raccompagner les fêtards trop éméchés chez eux avec leur propre véhicule. » A cet instant, Julien laisse l’évènementiel de côté pour se lancer dans l’entreprenariat. Sa nouvelle activité l’oblige à reprendre un master 2 en droit des transports pour décrocher l’attestation nécessaire à la pratique du transport de personnes et de marchandises. Il l’obtient en 2011.

Julien fait son retour aux Planches en 2012. Entre temps, le lieu a changé de direction. « J’ai été heureux de rencontrer Arthur Reversade, jeune et ambitieux. Nous nous sommes lancé tous les trois, avec Fabien Iglesias, dans cette aventure. » Et Julien compte bien rempiler dès avril 2013. Comme il le fait d’ailleurs au F&G, où il gère les relations publiques et évènementielles de l’établissement qui cartonne rue de la République. « Mon crédo, c’est de permettre à ces lieux exceptionnels d’être en synergie avec leur environnement. » Une constance qu’il doit à une hygiène de vie irréprochable, sans alcool. Mais Julien s’appuie également sur un solide réseau. « A Lyon, c’est incontournable de faire partie du sérail », glisse-t-il sans naïveté. Cette propension à interagir avec les autres lui a ouvert les portes de la CGPME, dont il a rejoint le pool jeunes. Un timing parfait pour la naissance de sa nouvelle société, baptisée « I ❤ my com. » « Les agences de com’ ne communiquent avec leurs clients que par des moyens dématérialisés, comme le téléphone ou le mail. Au contraire, nous déplaçons nos spécialistes directement dans les entreprises pour la demi-journée ou la journée. » Un projet qu’il porte avec Adrien Lauridon.

On l’aura compris, chez Julien, le rapport humain doit être direct et franc. « J’observe beaucoup, mais je ne juge jamais », confesse-t-il. Du Prévert dans le texte !

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