"En neuf mois, nous venons de nous apercevoir que ce n'est pas un président que nous avons à la tête de l'Etat mais un sale gosse vulgaire et mal élevé", a déclaré à l'AFP M. Mamère venu à Grenoble soutenir la liste des Verts aux élections municipales. "Vulgaire dans ses propos puisqu'il ne supporte pas l'opposition, il est donc un homme qui est en train de dégrader la fonction de président de la République", a poursuivi M. Mamère avant de souligner: "quand on est un responsable politique on doit garder ses nerfs". "Il y a un singulier paradoxe quand le vendredi on dit qu'on va demander aux enfants d'apprendre les valeurs morales et civiques et (quand) le samedi on insulte quelqu'un qui vous provoque", a-t-il ajouté. Pour M. Mamère, l'annonce d'une réunion ministérielle sur le pouvoir d'achat, à l'appel du Premier ministre François Fillon, vise à "noyer le poisson" avant les élections municipales mais elle "ne fera pas oublier la vulgarité et la violence du président". Interrogé par ailleurs sur la décision du premier président de la Cour de cassation de fermer la porte à toute remise en cause de la décision du Conseil constitutionnel sur la rétention de sûreté, le député a jugé "heureux que l'indépendance de la justice soit respectée. Cela prouve que le président de la République est décidé à passer comme un rouleau compresseur sur tout ce qui s'oppose à lui", a-t-il ajouté, appelant à la mobilisation de "tous ceux qui sont attachés au respect de notre Constitution".