L’enceinte sportive du quartier de Montchat (Lyon 3e) est depuis plusieurs semaines le théâtre de pratiques cultuelles illégales sur un site municipal. Les faits sont rapportés dans l’édition du Progrès du 25 octobre 2012. En marge des rencontres sportives, les journalistes présents sur place dimanche, préalablement alertés, ont été les témoins direct de ce rituel. A 13h30, plusieurs joueurs ont enfilé leur djellaba pour aller prier sur la pelouse du stade. Si l’accomplissement de la foi – qui reste une affaire d’ordre privé dans une république laïque – n’est pas en cause de cette pratique, c’est plutôt le fait de confisquer l’espace public pour ostensiblement prier qui dérange. En particulier quand la mosquée la plus proche se trouve à moins d’un kilomètre. Au fait du cérémonial, le maire socialiste du 3e arrondissement Thierry Philip a réagi dans les colonnes du quotidien. « Nous vivons dans un pays ou prévaut le principe de laïcité, rappelle-t-il. La liberté de chacun, et donc celle du culte, doit s’arrêter là ou commence les lois de la république. » L’opposition municipale n’a pas tardé à réagir par la voix de Christophe Limousin, qui condamne avec la plus grande fermeté ce qu’il dépeint comme « la provocation d’une minorité intégriste. » Le conseiller du 2e arrondissement, délégué à le jeunesse et aux sports, dénonce « une pratique (…) qui commence à devenir une habitude », et réclame « plus de fermeté de la Ville et de l’Etat face à des individus hors-la-loi. »
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