MICK-TIFICATION

26 novembre, 2007 | JUSTIN CALIXTE | 0 commentaires

Vous êtes sans doute comme tout le monde, vous ne lisez pas « Acteurs de l'économie ». Pas grave. C'est quasiment sans intérêt. Excepté peut-être le mois dernier, où en nous proposant un cahier de 8 pages sur « le grand témoin », Jean-Michel Daclin, ex-publicitaire reconverti dans la politique et présentement adjoint au rayonnement international de Lyon (ne riez pas !) Mick (c'est son surnom) nous dit tout le bien qu'il faut penser des valeurs humanistes de la franc-maçonnerie. Et pour donner plus de poids à son panégyrique, il se donne en exemple. A le lire, les entreprises pilotées par un maçon sont bien plus performantes. Car un maçon, lui en l'occurrence, sait mieux écouter, mieux anticiper l'avenir, mieux orchestrer le dialogue. Le patron maçon est moins directif, plus ouvert, plus généreux (Tu galèjes ou quoi Mick ?), plus visionnaire, plus partageur. Pourquoi pas après tout ; le malheur pour sa démonstration c'est qu'il se soit choisi comme exemple. Sans parler de sa vie privée qui ne nous regarde pas, son parcours est loin de correspondre à l'image d'Epinal qu'il se complait à décrire. C'est sa société qui travailla sans complexe pour le groupe Hersant pourtant officiellement honni par ses amis politiques et par lui-même. C'est sa société qui fit quelques campagnes pour la gauche avec des financements qui ont fait soupirer quelques juges. C'est celui que Collomb snoba en 1995, quand il eut à choisir un conseil en communication. Gégé n'avait aucune confiance en lui. Nombreux le considèrent comme une planche qui aurait passé trop de temps à l'humidité. A la lecture de cet article, on en conclut que les maçons sont volontiers complaisants avec eux-mêmes et qu'ils ont une mémoire sélective. Disons pour rétablir la vérité, qu'entre lui et le formidable Louis Lagabe qui fut son associé sur la fin, il n'y a pas photo. Mais cela ne veut pas dire pour autant que tous les chrétiens sont admirables à l'image de Lagabe.

 

AUGMENTATION

Savez-vous que 30% des Français sont persuadés que Sarkozy s'est augmenté pour payer la pension de Cécilia. Et l'on voudrait que je sois démocrate. Avant le président (Chirac) se servait dans la caisse en affichant un salaire ridicule (moitié moins que ce que gagnait Daclin par exemple), aujourd'hui le salaire est fixé. Son montant est exorbitant ? Il est dix fois moins important que celui d'un patron de CAC 40, deux fois moins important que les revenus d'un rappeur révolutionnaire ou d'un footballeur moyen de ligue 1. A peine plus important que ce qu'engrange le couple DeschampRoure en cumulant. Pour en revenir à notre sondage, le pauvre Etienne Tête est sur la même ligne. Il s'est même fendu d'une analyse sur le sujet dans un journal local. Voilà qui démontre combien notre encore adjoint qui voit des malfaisants partout a un esprit pervers qui lui fait croire que les autres sont à son image. Je veux croire que Gégé qui l'avait intégré à son équipe, par peur des ses foucades s'en séparera maintenant que Tête s'est a jamais déconsidéré pars ses prises de position insensées.

 

ERRARE HUMANUM EST

Perben n'avait pas que des amis à droite : Ses choix en matière de sélection des candidats aux municipales lui ont fait un nombre incalculable de nouveaux ennemis. Voilà qui démontre une nouvelle fois que Perben n'est pas au fait des méandres de la politique lyonnaise. Ce qui explique en partie les nombreuses erreurs qu'il commet depuis deux ans. On dit que Noir le conseille en sous-main. Si c'est vrai, de deux choses l'une, soit Noir a perdu la main, soit il a décidé de faire perdre Perben. Collomb avait gagné en 2001 grâce aux erreurs monstrueuses des leaders centristes et UMP de l'époque. Cette fois, il gagnera sans doute grâce aux erreurs de Dominique Perben, qui continue de se la jouer ministre désinvolte égaré chez les ploucs. Dommage, car j'aimerais bien voir avant de mourir voir quelqu'un gagner grâce à ses idées, sa force de conviction, ou son charisme, son allant, plutôt qu'en spéculant sur la défaite de l'autre candidat.

 

GREVE

Si l'on a beaucoup souffert des grèves de la SNCF, on s'est beaucoup fiché de la grève des journalistes des Echos. Il faut dire que dans leur journal, il n'y a ni « rubrique nécrologique » ni « programme des spectacles », qui sont, il faut bien le dire, le seul intérêt de lecture de la presse quotidienne de province. Mais revenons à nos journalistes des Echos. Voilà des gens bien informés, visionnaires, experts, distributeurs de scoops et d'analyses économiques… qu'ont-ils dit, pour justifier leur grève, nos omniscients de l'info économique ? « On a appris par la presse (vous avez bien lu, ils ont appris par LA PRESSE) qu'on allait être acheté par LVMH ». Inquiétant pour des gens qui auraient du le savoir depuis longtemps. Moi même qui m'intéresse moyennement à ces histoires là, je le savais. D'ici à ce que Arnaud les vire pour incompétence. Il y aurait de quoi. Mais comme dit l'autre, ce sont toujours les cordonniers les plus mal chaussés.

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