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Par Marc Polisson
Le salon des véhicules de collection a refermé ses portes à Paris dimanche 9 février 2014 et ravi les milliers de visiteurs venus admirer plus de 500 véhicules. Retour sur les temps forts de ce cru qui restera dans les annales de Rétromobile.





Réceptionné aux Mines le 17 juillet 1913. Simple, robuste, économique, il possède un cadre châssis en tôle emboutie un moteur à essence 4 cylindres 110×140 de 5,3 litres de cylindrée développant 25 HP et qui autorise une vitesse de 25km/h en quatrième. Il est doté d’une boîte de vitesses 4 AV et 1 AR, d’une transmission par chaînes. Ses organes sont faciles à entretenir et à réparer. En 1916, 40 CBA sortent par 24 heures de l’usine Berliet de Lyon-Monplaisir. 25 000 CBA ont été livrés à l’Armée française pendant la Première Guerre Mondiale sur un total de 40 000 exemplaires fabriqués jusqu’en 1936 en version essence, diesel, gazobois et avec une charge utile qui passera de 3,5 jusqu’à 10 tonnes dans les années 30.
Latil, TAR 4×4
Ce tracteur vient de Ligny en Barrois (Meuse), trouvé dans la clairière d’une forêt (à l’époque deux arbres avaient poussé à travers le châssis), il a son jumeau à la FB en prêt longue durée au Musée de la Grande Guerre de Maux. Toutes roues motrices et directrices, il a été conçu en 1913, il est doté d’un système de transmission original qui lui confère des performances étonnantes dans les conditions les plus difficiles, d’un moteur monobloc 4 cylindres 120×160 de 7,5 litres de cylindrée développant 40 HP. Moteur, embrayage, boîte de vitesses et différentiel AV sont réunis en un bloc mécanique, reposant sur l’avant du châssis, par l’intermédiaire d’arbres de transmission à cardans transversaux. Les roues avant et arrière sont jumelées. Construit par Latil à Suresnes à environ 3000 exemplaires, le TAR a été utilisé principalement comme tracteur d’artillerie pour le canon de 155 mm.

Récupéré à l’état d’épave et reconstitué à l’identique avec une deuxième épave en 1986. Doté d’un moteur KM, 4 cylindres 100×150, de 4,7 litres de cylindrée, d’une boîte de vitesses de 4 vitesses AV et 1 AR, d’une transmission à cardan, ce camion roule de 22 à 30 km/h – Charge utile : 4 tonnes. Peugeot fournit près de 6 000 véhicules de 2,5 à 4 tonnes pendant le conflit, le 1525 y participe pour plus de la moitié.

Récupéré au fin fond de l’Algérie en 1958 par Maurice Berliet. Équipage de deux hommes. Innovant par sa tourelle pivotant à 360°. Remarquable par sa légèreté et son agilité, il est capable d’évoluer dans les terrains défoncés des champs de bataille, franchit des tranchées de 2 mètres et gravit une pente de 50°. Équipé d’un canon de 37 mm ou d’une mitrailleuse Hotchkiss de 8 mm. Blindage de 16 à 22 mm.

Enfin le Musée Henri Malartre (Rochetaillée) présentait le fameux taxi de la Marne. Ce sont 1300 de ces taxis réquisitionnés par le Général Gallieni, Gouverneur de Paris, qui vont porter dans la nuit du 6 au 7 septembre 1914 acheminer sur le front 6000 fantassins, empêchant l’armée allemande de franchir la Marne, dernière ligne de défense avant Paris.
Les amoureux de belles anciennes se sont donné rendez-vous à Lyon, pour le prochain salon Epoqu’Auto qui se tiendra les 8, 9 et 10 novembre 2014 à Eurexpo.





















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