Lara Rolland. LCL poursuit son engagement pour la peinture lyonnaise

12 septembre, 2011 | DERNIERE MINUTE | 0 commentaires

lara_rolland LCL.jpg Mrs Sanchez, Alain Vollerin, Georges Sebile, Pascal Petris, Alain Trescartes entourant l’artiste Lara Rolland et ses petits-enfants Axelle et Adrien – Photo DR

 

 

Par Alain Vollerin

 

Lara Rolland, la peinture, comme une preuve d’amour… Comme une lumière sur un chemin d’une vie chargée d’épreuves. Pour transcender le quotidien. La peinture comme une révélation de son identité.

 

Lara Rolland est née à Vénissieux en Janvier 1936. Amie d’enfance de Pierre Jacquemon, elle se souvient à quatre ans d’un cadeau déterminant que lui fit son père : une boite de couleurs. Elle avait huit ans, lorsqu’il fut arrêté et exécuté par l’armée allemande, en 1944. Terrible expérience. Lara Rolland s’inscrivit ensuite à l’école de Tissage, parmi ses camarades, Pierre Moskovtchenko qui deviendra un des peintres les plus passionnants défendus par la galerie Le Lutrin, puis par la galerie Malaval. Autre amie d’adolescence, Elena Brugo, avec laquelle elle partagera une vive admiration pour Pierre Pelloux qui, avec Claude Vergely (le maître du Cachemire) leur donnaient des cours du soir à l’école municipale de la rue Tronchet. Puis, elle entrera dans l’atelier de dessinateur pour la soierie de Paul Denavit. Ayant épousé le compagnon de ses jeux d’enfants, René Rolland, qui vient de disparaître, et qui fut le trésorier dévoué du Salon d’Hiver, qu’elle préside depuis 2008, Lara Rolland se tourna vers la peinture. On sait le rôle déterminant joué par les salons, celui-ci s’appela d’abord le Violon d’Ingres, et fut créé par Mme Turc en 1954. C’est Jean Forey, alors président, qui recruta Lara à la suite d’une exposition.

 

Le célèbre historien et critique d’art, Jean Clair qui fut directeur du musée Picasso, et l’auteur des "Considérations sur l’Etat des Beaux-Arts" déclara récemment dans son ouvrage " Dialogue avec les morts " que la peinture telle que nous l’apprécions de Titien à Nicolas de Staël n’était plus. L’œuvre de Lara Rolland, surtout dans sa dimension symbolique, plaide au contraire pour la présence d’une peinture porteuse de Beauté et de Spiritualité. Le pharmacien et critique d’art, René Deroudille qui chercha longtemps à recruter à Lyon des tenants de l’Art abstrait, écrivait à propos de Lara Rolland, le 12 mai 1988, dans le Tout Lyon : " Partie du paysage, structuré souvent à la manière cubiste, un peu comme Jacques Villon, Lara Rolland, sans doute sous l’heureuse influence de son ami Pierre Jacquemon, a abandonné ses villes et ses cathédrales, destinées non pas à montrer l’image du monde, mais à faire participer l’observateur aux ressources formelles, chromatiques et matérielles de la peinture. L’artiste n’a pas cherché à refaire les matériologies savantes de Pierre Jacquemon, elle a visé des équivalences en faisant appel à des signes et à des symboles destinés à faire vivre la surface de la toile." Si, René Deroudille cite à juste titre Jacques Villon (frère de Marcel Duchamp et de Raymond Duchamp-Villon) dont une toile figure dans la donation de Jacqueline Delubac au Musée des Beaux-Arts de Lyon, impossible pour bien dire les recherches de Lara Rolland, d’éviter de citer aussi Vieira da Silva, et ses bibliothèques de l’âme.

 

Le soir du vernissage au siège historique du Crédit Lyonnais, les échevins faisaient leurs vœux sous la houlette du père Gégé, et avec la bénédiction de Monseigneur Barbarin à Fourvière. Dans l’assistance, il y avait beaucoup de bourgeois bohèmes, des bobos comme on dit, mais surtout des gogos priant dans des larmes extatiques pour que le diablotin Gégé les protège de ses avantages et prébendes. La silhouette de Marco Polisson – fidèle à la tradition de son aïeul échevin –  faisait craindre le pire, car les initiés savent qu’il a le dress-code. Au LCL, pendant ce temps-là, on regrettait son absence, les directeurs étaient aux abois. Jean-Luc Copéret, Pascal Pétris, Georges Sebile, Alain Trescartes étaient visiblement atteints par cette absence douloureuse, mais justifiée. Heureusement, le public était très dense en cette délicieuse soirée d’été pour célébrer dans l’amitié, et verre de champagne à la main, le savoir-faire et la haute inspiration de notre amie Lara Rolland.

 

 

Lara Rolland

Exposition du 9 septembre au 4 novembre 2011

Siège historique de LCL – Crédit Lyonnais  

18, rue de la République – Lyon 2

Entrée libre du mardi au vendredi de 9h à 17h30

 

 

 

 

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