Photos ã Fabrice Schiff
Par Marc Polisson
Premier grand rendez-vous militant de la droite lyonnaise, les vœux de Dominique Perben ont rassemblé 1500 personnes à l’Espace Tête d’or. L’occasion pour le chef de file de l’opposition municipale de lancer véritablement sa campagne. Et de passer la démultipliée.
On le disait affaibli par son opération, démoralisé par les sondages successifs… Dominique Perben a démontré lundi soir qu’il avait du métier et de la ressource. Car tenir meeting une semaine après l’opération qu’il a subie tenait de la gageure. Le rendez-vous était attendu, impossible de le repousser. Après avoir laissé à ses colistiers le soin de chauffer la salle (autre gageure), Doumé a pris son courage à deux mains. Combattif, il a pendant une demi-heure développé ses propositions et concentré son tir sur la municipalité sortante. Extraits choisis :
« Pour avoir sillonné ses arrondissements depuis quatre ans, pour avoir rencontré des centaines de personnes, habitants, acteurs sociaux, responsables d’association, je peux vous dire que les volontés et les ambitions existent bien. Ce qui me navre, c’est que la municipalité actuelle ne sache pas faire fructifier ces talents, ces ambitions qui ne demandent qu’à éclore. Cette municipalité brille par son immobilisme, son manque d’ambition et son absence de prise de risque. Elle n’a aucune vision claire d’avenir, aucune perspective à la mesure de notre ville. Le Maire voudrait que la ville et ses habitants se replient sur eux-mêmes. « Only Lyon » promet-il ? Qui peut croire aujourd’hui que la relance de la construction du métro n’est pas nécessaire ? Que le développement du boulevard périphérique n’est pas indispensable à la survie de l’agglomération ? C’est une erreur stratégique totale que de laisser ces deux projets de côté.

« En juin 2003, je revenais d’un conseil européen à Bruxelles. Le ciel était dégagé, la lumière douce. Le pilote entama sa descente sur Saint-Exupéry. Je collais mon front au hublot, et là je vis cette cité qui m’avait vu naître et permis de grandir. J’aperçus d’abord mes chères collines, celles de Fourvière et de la Croix Rousse. La Saône et le Rhône qui s’entremêlent comme deux amants trop longtemps séparés et enfin réunis. Puis, je vis le fort Montluc, siège de la répression nazie et symbole de la résistance pour les combattants de la liberté. Ce fut ensuite la basilique de Fourvière, bâtie pour que Lyon soit épargnée par la peste. La cathédrale Saint-Jean où ma mère nous emmenait les dimanches après midi avec mon frère. Le collège Saint Joseph, l’actuel Lycée Saint-Marc, où j’avais étudié. A ce moment là, une réelle et profonde émotion me submergea.
Mes amis, j’ai besoin de vous ! Ici, et maintenant. L’heure de l’action a sonné ! Ensemble il nous faut agir, ensemble il nous faut convaincre, unis et vaillants, à Lyon, pour Lyon et pour vous ! »
Je laisserai à mes confrères les jokes sur le lyrisme inattendu de Dominique Perben. Nul doute que sa déclaration d’amour pour sa ville natale – aussi tardive soit-elle – peut faire sourire. L’exercice était imposé et le professionnel de la politique qu’est Dominique Perben n’a pas raté sa prestation. Pour lui, comme pour son état-major, force est de constater que le public, pourtant nombreux, n’était pas lui au rendez-vous de la ferveur et de la chaleur attendues.
Les photos du carré VIP, c’est maintenant !
Les vœux de Dominique Perben
Lundi 28 janvier 2008





























Photos










quelle bonne surprise! les miracles d’internet! annette GOUJET VIDON