Texte : Morgan Couturier – Arrivée à Lyon avec l’œil d’une non-professionnelle, Johanne Perrin est aujourd’hui devenue un « véritable tremplin » pour les novices souhaitant percer dans le mannequinat. Ses workshops, ouverts aux modèles comme aux photographes, ont permis de lancer de nombreuses carrières. Et ce, en ouvrant en grand les critères de sélection.
Ce n’est pas l’univers de la photo qui renversera cette idée bien arrêtée : une image vaut mille mots. Alors en s’arrêtant sur le visage de Johanne Perrin, bien difficile à surprendre sans sourire, on se plaît à observer une étincelle brillant dans ses yeux. Une flamme intérieure qui convainc bien plus que des phrases pourtant bien tournées. D’ailleurs, la Lyonnaise elle-même aime à utiliser ce terme pour décrire cette passion embrassée depuis cinq ans, mais aussi son rôle et son activité.
Depuis 2020, la voilà donc prête à « être la petite étincelle qui dit aux gens, lancez-vous » ! Dans l’inconnu ? Plus vraiment ! Car si le mannequinat fut autrefois un moyen de s’intégrer dans Lyon après avoir abandonné sa Savoie natale, la jeune femme maîtrise aujourd’hui les us et coutumes du métier.
Et ce, de la complexité de prendre la pose à la compréhension des attentes des agences et des marques. À plus forte raison aujourd’hui, la… mode du moment voulant que ces dernières « passent directement par les mannequins ».
Coaching et organisation de shootings photos
« Je le vois avec ma propre expérience. C’est hyper important en termes de légitimité. Et moi, je voulais monter un truc qui aide les autres. C’est un peu ma petite victoire de les voir percer ». Ces personnes, ce sont ces hommes et ces femmes, de « tous corps et tous âges », que Johanne Perrin prend sous son aile.
Comment ? En participant activement à des coachings personnalisés ou par l’organisation de workshops, lors desquels elle réunit modèles et photographes sur un site réservé par ses soins. Parfois même à l’étranger. De quoi plaire aux Lyonnais, de plus en plus friands de ces rendez-vous où des talents se révèlent.
« Je dois avoir 300 candidatures par événement », présente celle qui initia ces rendez-vous un peu par hasard. « Quand je suis arrivée à Lyon, je ne parlais que de business ou d’économie avec mon travail. J’avais besoin d’un côté plus artistique. Et j’ai trouvé un photographe sur Facebook qui voulait s’entraîner. C’était sympa de rencontrer des personnes une à une, mais je me suis dit ce serait bien de les rassembler. J’ai commencé à regarder de beaux lieux, en me disant que si on était plusieurs, on pouvait diviser la note et faire quelque chose de sympa ».
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« Alors j’ai commencé à envoyer des messages à des mannequins et des photographes. Dès le premier rassemblement, j’ai eu 20 modèles et 20 photographes », se souvient-elle.
Hélas, si le Covid et les confinements sont venus annuler cette session, la Lyonnaise fut confortée dans ses projets. « Ma famille m’a dit que c’était un concept qui allait plaire. Et effectivement, ça a pris et depuis, je n’ai plus arrêté », s’en réjouit la pétillante mannequin de 25 ans.
« Mon rôle, c’est plus de les amener vers une carrière et qu’ils aillent vers les marques »
Un jeune âge qui n’empêche en rien cette dernière d’être sûre de ses projets, de ses convictions et de ses conseils. Une histoire de passion, encore. Et de feeling. « Je préfère prendre quelqu’un qui est plus dans l’humain plutôt qu’une personne qui pose très bien mais qui n’a pas envie de participer », évoque-t-elle.
Une manière de mettre ses participants en confiance et de faire sauter souvent, quelques verrous liés au stress.
D’où l’importance selon elle, d’avoir à minima un compte Instagram professionnel sur lequel la personne prouve une participation à deux ou trois shootings.
« Le mec a beau être le plus beau du monde, il faut qu’il sache poser. Je veux accompagner des personnes où je suis sûre à 100% de leur potentiel. Je ne veux pas faire de fausses promesses », assure-t-elle.
Dans le cas contraire, Johanne Perrin prend de plus en plus plaisir à coacher, avec l’envie de lancer une carrière. « Les workshops, c’est plus artistique », précise-t-elle. À son compte depuis peu, cette amoureuse de la capitale des Gaules croule ainsi sous les demandes. Jusqu’à « vingt-cinq par jour », dévoile-t-elle.
Pour autant, cette dernière ne se laisse pas griser. Pas question d’être estampillée « influenceuse ». L’idée est bien d’accompagner mais surtout, de travailler. Pour preuve, cette envie de plus en plus tenace d’aller dénicher de futurs mannequins au gré d’une place ou d’une avenue.
L’expérience aidant, son regard s’est affiné. Les Lyonnais pourraient alors tomber sur ce sourire qui fait dire que le mannequinat est un jeu. Un jeu de toute beauté. Lorsque l’on voit la réussite de ses protégés, pourquoi ne pas essayer ?
>Plus d’informations sur www.worshopbyjohanne.com
























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