Texte : Morgan Couturier – Alors que les mairies de Megève et Saint-Gervais continuent de s’écharper au sujet de l’exploitation de la télécabine du Mont d’Arbois, les professionnels des deux communes tentent de réconcilier les parties prenantes.

Ce fut l’un des sujets de l’été, de ceux qui animent l’apéritif ou les journées farniente : la question de la réouverture de la télécabine du Mont d’Arbois sera-t-elle réglée très prochainement ?

Hélas, la canicule ne semble pas avoir réchauffé les relations. La situation se retrouve ainsi toujours enlisée dans une farouche opposition, sur fond de guerre d’égos. Résultat, sur le site de la SRMM (Société des remontées mécaniques de Megève), la télécabine est toujours « fermée jusqu’à nouvel ordre ».

Photo © Antoine Barbot

La faute à ces désaccords persistants sur la question de la désignation de l’exploitant du domaine des Crètes (Mont d’Arbois et Princesse) et donc des remontées mécaniques traversant à la fois les communes de Megève, Saint-Gervais et Demi-Quartier.

En mars dernier, le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex, avait ainsi reproché à sa consœur de Megève, Catherine Jullien-Brèches, de favoriser la candidature de la SRMM sans porter attention à la candidature saint-gervolaine, STBMA.

Une réconciliation devenue vitale

Depuis, malgré diverses tentatives de réconciliation, y compris de la préfète de Haute-Savoie, Emmanuelle Dubée, l’édile divers droite demeure farouchement opposé à son voisin mégevan. Et ce, jusqu’à brandir depuis plusieurs mois, la carte d’une suspension de l’exploitation de ladite télécabine. Un positionnement que la saison estivale n’est donc pas parvenue à réviser, en dépit des préjudices imposés aux professionnels du secteur.

Résultat, une centaine d’entre eux ont décidé de se mobiliser autour de la création d’une association : Vivre Mont d’Arbois. Le but, « agir pour l’ouverture et la continuité du domaine du Mont d’Arbois », en tentant de « faciliter la concertation entre les parties prenantes ».

Définie comme apolitique, en témoigne son bureau composé équitablement de Mégevans et Saint-Gervolains, celle-ci entend également « protéger l’économie locale et les activités de montagne directement ou indirectement dépendantes de ces infrastructures ».

En jeu, un rapprochement nécessaire pour les communes concernées, alors que ces dernières vont rapidement entamer leurs projections pour l’hiver prochain. La course contre la montre est lancée. Et une issue à l’amiable fortement espérée.