Texte : Morgan Couturier – Devenu populaire grâce à ses vidéos illustrant une « France saccagée », le Youtubeur Vincent Lapierre a fait étape à Lyon. Comme à Grenoble cinq mois plus tôt, il pointe les conséquences de la politique écologiste et les faillites qu’elle occasionne.
Puisque la municipalité et la Métropole « ne les écoutent pas », les commerçants ont manifestement trouvé d’autres canaux. Ou plutôt un autre support, à savoir ces réseaux sociaux où l’information se diffuse en un rien de temps. Alors que leur situation ne cesse de s’empirer, qu’ils « pleurent et disent au secours », certains d’entre eux ont ainsi trouvé l’oreille attentive du Youtubeur Vincent Lapierre, friand de ces démonstrations de « villes saccagées ».
« Grégory Doucet veut sauver notre futur mais hypothèque notre présent »
Christophe Cedat, patron du Café 203 : « On est sous occupation, les mitraillettes et les uniformes en moins »
Cinq mois après avoir obtenu près de 600 000 vues sur la faillite de sa ville, Grenoble, l’influenceur aux 597 000 abonnés a donc décidé de s’attaquer à Lyon, pilotée elle aussi par une municipalité écologiste. Mais aussi et surtout victime, elle aussi, d’une certaine décroissance. « En 5 ans, la Presqu’île a perdu la moitié de son chiffre d’affaires », présente d’emblée son guide du jour, Christophe Cédat, propriétaire des Café 203 et membre du collectif des Défenseurs de Lyon.
« Il faut prendre la mesure de la gravité de ce qui se passe ici. On est à la veille d’avoir la même chose qu’à Grenoble », l’interpelle cette figure de la restauration lyonnaise. Embarqué dans l’immanquable 4×4 végétalisé du commerçant lyonnais, le Youtubeur part alors à l’aventure dans ce « désert économique », qu’est devenu la capitale des Gaules.
La brasserie de René a été dégagée du jour au lendemain sans indemnisation
Et très vite, les commerçants interviewés livrent un verdict implacable : ils meurent sous le poids des travaux. « Ce sont des fous. Je ne comprends pas leur motivation. Quelle est la bonne raison de tuer les commerçants ? », questionne ainsi René Chouraqui, privé de sa terrasse du jour au lendemain. « C’est un assassinat », répond en conséquence le quadragénaire. Le rédacteur en chef du site Le Média est surtout rapidement mis devant le fait accompli : les travaux sont omniprésents.
« Ils font les aménagements qui tuent, mais pas ceux qui sauvent »
« Il y a des kilomètres et des kilomètres de travaux. En fait, Lyon, c’est travauxland. Les bulldozers, les écolos ils aiment ça. La quantité, c’est hallucinant », remarque-t-il, questionnant alors son chauffeur, sur l’utilité de ces travaux. Et l’usage de ces fonds publics, que les écologistes pourraient utiliser à d’autres desseins.
« Ils font les aménagements qui tuent, mais ils ne font pas les aménagements qui sauvent. Et quoiqu’on dise, quoiqu’on fasse, ça continue », regrette Christophe Cédat. « C’est la dictature verte. Des khmers verts. Marine Tondelier a dit qu’elle ne voulait pas qu’on les appelle comme cela, mais en fait, ça a du sens », lui répond Vincent Lapierre.
Ali, boulanger, route de Genas : « Ils veulent détruire une partie de ma boulangerie pour construire leur piste cyclable »
Pour étayer ses propos, l’homme des réseaux va même jusqu’à prendre la route de Bron et la boulangerie Maison Paneo, victime, comme d’autres, de la politique de la Métropole de Lyon. En cause, la destruction de 40% du local, au profit de l’aménagement d’une piste cyclable et d’espaces verts.
« On nous dit que c’était d’utilité publique, qu’il n’y a pas d’autres solutions et que c’est comme cela. C’est une voie sans issue. Je veux juste travailler, c’est tout ce que je demande, mais on discute avec un rouleau compresseur. Pourquoi on ne veut pas sauver une entreprise ? Qu’est-ce qu’on va donner à mes employés qui vont perdre leur travail ? », s’insurge le responsable, Ali Harbaoui.
Plus loin, sur le chemin menant à Villeurbanne, la situation est identique : la politique écologiste souhaitée par le maire, Cédric Van Styvendael, a conduit notamment à la piétonnisation de la plus grande artère commerçante de la ville, l’avenue Henri Barbusse. Et les commerçants mesurent déjà les conséquences négatives de cette mesure. À commencer par Julien Vermeille, patron du restaurant Basse-Cour, obligé de fermer face à la réalité économique.
Des faillites en cascades, une cause : les travaux
Julien, restaurateur avenue Henri Barbusse : « La mairie de Villeurbanne nous a retiré notre terrasse du jour au lendemain. Elle nous a tués. »
Une liquidation motivée qui plus est, par la privation de sa terrasse. Sans avertissement préalable. « On nous a envoyé la maréchaussée pour retirer notre terrasse d’une trentaine de places que l’on avait depuis 3 ans. Ils ont fait ça au moins d’avril, quand on peut commencer à en profiter. On nous a dit que l’on n’avait pas le droit de la mettre, parce qu’il faut refaire une demande tous les ans. Sauf que l’on n’a pas d’intérieur ».
« Alors on a envoyé un courrier à la mairie. Au bout de deux mois, on avait déjà relancé 4 fois, sans aucune nouvelle. On a perdu 70 à 80% de notre activité et ils nous ont tués. Les clients adoraient ce que l’on faisait et d’un coup, on s’est retrouvé à faire moins de chiffre que notre prédécesseur qui était noté 2/5 sur TripAdvisor », décrit le restaurateur.
Avant de poursuivre : « Les commerçants, on n’est pas leur base électorale, on ne fait pas partie de leur priorité. Ils sont là pour s’adresser à leurs électeurs, à ceux qui prennent les vélos. Les autres, ce n’est pas grave ». « Ils n’ont pas conscience qu’ils ont des répercussions sur des vies », blâme Christophe Cédat, avant d’embarquer son hôte alors qu’il est pris à partie par des « jeunes »…..
Direction le terminus de sa visite : la nouvelle ZTL (Zone à Trafic Limité), lancée le 21 juin dernier.
En traversant la Presqu’île, le vidéaste surprend un bus contraint de reculer car la nouvelle rue Emile Zola est bloquée par des déménageurs…
Une mesure prise en faveur de « la noblesse verte » et des vélos, dixit Vincent Lapierre. « On fait ça que pour le vélo en effet. Mais peut-être que le vélo va être le salut de notre société et qu’il a des vertus insoupçonnées », ironise son interlocuteur. « J’hallucine sur cette ville ! » déclare le youtubeur en remontant le cours Viton, transformé en autoroute à vélo.
Le duo s’engage sur le pont Morand, en mono voie, puis rejoint la ZTL. Passage rue de la République et slalom entre ses blocs anti-char. Hasard du tournage, le duo tombe alors nez-à-nez avec Fabien Bagnon, vice-président à la Métropole de Lyon. L’occasion pour Christophe Cédat de livrer tout le fond de sa pensée et de témoigner tout son amour pour ce fervent adepte du cyclisme.
« Tu donnes un chèque en blanc à un mec comme cela, et il te pète ton budget. Tout ça pour le vélo », conclut-il. Résultat, la vidéo longue d’une heure comptabilise plus de 155 000 vues et 8 600 likes en 24 heures. Ajouté à cela plus de 2 800 commentaires résumables en une phrase : Lyon se meurt !
> Lien vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=JYcZ8wERkN8
Au secours ! Il faut tous les meutraliser.
c »est bien ça, ils veulent tuer tout ceux qui ne peuvent pas pédaler, dieu sait qu’il y en a ,des 3ème âges, des travailleurs fatigués , des handicapés physiques ou visuels, que sais je encore ???? c’est une bande d’égo….ïstes