Texte : Margaux Nourry – La municipalité a souhaité conserver un pôle nature au cœur de la ville. On pourrait croire qu’il s’agit d’une nouvelle tentative d’entrisme écolo mais pas de panique, nous sommes à Tassin-la-Demi-Lune.

Cela fait plus de 10 ans que le projet d’aménagement du terrain des maraîchers se prépare et c’est maintenant le grand jour – ou presque. Le pôle public de la Raude composé d’un parc public et, bientôt, d’une école a été inauguré ce jeudi 3 juillet 2025 en présence d’un panel d’élus.

Mais il ne sera officiellement ouvert au public qu’à la fin de l’été pour « laisser le temps à la biodiversité de s’installer », précise Claire Schutz, adjointe à l’Environnement et aux Affaires scolaires à la mairie de Tassin-la-Demi-Lune.

« Nous voulons de la nature à Tassin », atteste en introduction l’adjointe tassilunoise

Installé sur un terrain de 13 000m2, épargné de la croissance de la ville et témoin d’une mémoire maraîchère à préserver, ce pôle vise à « protéger cet espace des pressions immobilières tout en répondant aux attentes des habitants en matière de services et d’espaces verts », présente Claire Schutz.

Autrement dit, « avec ce parc, nous avons la volonté de réconcilier l’urbain et la nature afin de construire une qualité de vie meilleure pour tous », expose, quant à lui, le maire de la collectivité, Pascal Charmot, se défendant de « toutes considérations politiques ».

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Mettre l’école dans le parc

Là est le modèle innovant de la Ville de Tassin-la-Demi-Lune qui « agit pour son avenir », selon les dires de son maire. Concrètement, cette école, bas carbone dans sa construction, sera intégré au parc. L’ouverture est prévue pour la rentrée 2026.

L’école Samuel Paty accueillera 16 classes

Et il y a aussi son nom, qui « n’a rien d’anodin »… le groupe scolaire Samuel Paty. « C’est l’incarnation même des valeurs de la République. Cet établissement rappellera à tous que l’éducation reste le socle indéfectible de notre société et que le savoir, le respect et l’ouverture d’esprit en sont les piliers essentiels. », témoigne Pascal Charmot.

Et pour conclure, le maire ajoute : « Ce projet ne laisse pas place à l’improvisation car nous préférons l’excellence à la facilité. »

Pour ce faire, la Ville a fait appel à l’agence de paysage Base et son architecte paysagiste Bertrand Vignal ainsi qu’au cabinet Vurpas Architectes dans lequel Julien Leclercq est associé.

Du côté du financement, la collectivité a pu compter sur le soutien de l’Institut Mérieux dont le président Alain Mérieux était présent à l’inauguration, ainsi qu’une subvention de 920 000 euros de la Métropole de Lyon dans le cadre de la politique d’aide au développement.