Jeudi 21 octobre 2010 – Depuis le début de la matinée, plusieurs centaines de CRS et gendarmes mobiles encerclent la place Bellecour et contiennent lycéens et casseurs à l’intérieur. Le GIPN est entré en action une fois encore.
11h09 – Le dispositif a été resserré après que des encapuchonnés aient commencé à vandaliser la rue de la Charité où ils ont renversé un véhicule immatricullé dans le Jura. Et fracassé une quinzaine d’autres. Un hélicoptère survole la zone et toutes les artères partant de la place Bellecour sont désormais bloquées et les jeunes sont fouillés et contrôlés avant de rejoindre le centre de la place où, depuis plusieurs jours, ils offrent un affligeant spectacle au roi soleil. La préfecture semble avoir enfin pris le problème des commerçants à bras le corps.


13h33 – Les journalistes de presse écrite et de télé ont fait de Pizza Pino leur quartier général. Ce sont les rares clients des lieux. La célèbre pizzeria qui grouille habituellement de monde est quasiment vide à l’heure du déjeuner. Depuis le début des émeutes, la baisse d’activité est montée jusqu’à -90% ! Quand on sait que ses serveurs sont payés au pourcentage, on imagine que la fin de mois va être difficile. Même constat dans les rues avoisinantes (de Bellecour aux Jacobins). Il n’y a pas âme qui vive. Les commerçants restés ouverts font le pied de grue sur le pas de leur porte. Dans l’odeur acre des lacrymogènes.


17h – Alors qu’une manifestation mixte salariés CGT-lycéens casseurs est partie en direction de la place Guichard, le préfet Jacques Gérault fait un point presse en préfecture, en présence d’Olivier Magnaval, préfet délégué pour la défense et la sécurité, d’Albert Doutre, directeur départemental de la sécurité publique, et de Jean-Marc Rebouillat, chef de la sûreté départementale. Depuis le début de la matinée, 29 personnes ont été interpellées, selon la préfecture qui recense également "un véhicule retourné" dans l’agglomération, "quelques dégradations de mobilier urbain dans la presqu’île" et des "jets de projectiles sur les forces de l’ordre", mais dans des proportions moindres que la veille.
19h – Arrêt des hostilités et douche froide. Les 200 casseurs isolés sur la place Bellecour et abondamment rincés par les camions à eau de la préfecture de police, sont contrôlés et fouillés, un à un. Soupçonnés d’avoir participé aux pillages, certains d’entre eux sont emmenés à l’hôtel de police pour investigations supplémentaires.

















S’en prendre a une twingo, certainement celle d’un étudiant ! même pas la voiture d’un bourge !! c’est vraiment la volonté de nuire
C’est quoi un bourge ?
On se demande bien pourquoi le préfet a mis une semaine pour sortir les canons à eau. Étaient-ils en panne ?
Un bourge c’est un gros plein de soupe, exploiteur et suceur du sang des travailleurs ! vous en êtes un ?
Je suis encore bien pire que ça…