Corinne Perben – En toute discrétion

18 décembre, 2007 | LES GENS | 0 commentaires

_dsc9604 Photo © Didier Michalet

 

Par Françoise Petit

 

Silhouette de cavalière, chemisier blanc, beau sourire, Corinne Perben la cinquantaine juvénile est à l'aise dans la capitale des Gaules. « Je suis née à Neuilly » dit-elle discrètement comme si cela pouvait nuire à sa réputation d'épouse de candidat.

 

S'excusant presque d'être parisienne mais fière de suivre son mari sur sa ligne d'horizon   Madame Perben se sent lyonnaise. Sa jeunesse distinguée, un brin rebelle au quartier latin, lui offrira l'opportunité de cultiver son jardin culturel sur fond  de Panthéon, Jussieu où Sorbonne ! Un étudiant en architecture fera chavirer une première fois le cœur de cette jolie fille. Trois enfants naîtront de cette union. C'est à Chalon que le destin de Corinne se fera Perben. Au pays de Nicéphore Niépce, l'objectif de Dominique Perben  fut d'exposer ses espoirs politiques. D'élections en élections, le succès est au rendez-vous. Elle et lui signent, avant ces bons résultats, un deuxième mariage. Le couple  affiche sa solidité depuis plus de 20 ans. Femme d'élu, de ministre, Corinne Perben s'adapte, déménage ses certitudes au rythme des « maroquins » de son  époux. Place Vendôme, le ministère de la Justice lui donne des idées simples ! Comment vivre à fleur de Ritz dans 60m2 ? On peut s'étonner que le logement du Garde des Sceaux soit aussi réduit. Pas de souci, Madame va transformer la salle de billard en salon ou le fumoir en salle à manger ! Sans nostalgie et avec la ferme intention de vivre 100% Lyon, Corinne Perben observe à sa façon la campagne des municipales qui ne sera pas un long fleuve tranquille. Hors champ électoral, la vice-présidente de la Fondation pour l'Enfance fut remarquée au bal « Noir et  Blanc » donné à l'Orangerie du Château de Versailles. Aux côtés de Jean-Pierre Raffarin sous les caméras de M6, les conversations allaient bon train entre l'ancien premier ministre qui a toujours cru en  son ami de « dialogue et d'initiative » Dominique Perben.

 

Lorsque vous avez  rencontré Dominique Perben, quelle place avait-il dans le paysage politique ? 

J'ai rencontré Dominique au cours un dîner  chez des  amis à Chalon.  Entre nous, il s'est vraiment passé quelque chose, oui…. un coup de foudre. Sur les conseils de Jacques Chirac, il venait briguer la mairie, un parachutage en quelque sorte! Il refusait à l'époque, sous la présidence Mitterrand, de servir dans l'administration, préférant s'attaquer à un fief socialiste. Il quitta alors la fonction publique pour mettre son expérience au service d'une ville.

 

Aviez-vous des convictions politiques différentes de votre mari avant ou avez-vous épousé ses opinions par amour ?

Je n'appartenais  à aucun parti politique, je n'étais pas encartée, mais il est clair que mes pensées allaient vers des idées gaullistes et le RPR. Quand je me suis engagée  pleinement auprès de mon mari – nous nous sommes mariés en 1996 – je l'ai   accompagné dans ses choix en partageant avec lui trois valeurs essentielles: liberté, responsabilité, partage : des valeurs qui sont toujours les siennes dans son engagement politique pour Lyon. 

 

Faut-il avoir des aptitudes particulières pour vivre avec  un homme politique ?

L'adaptabilité. Quand un homme politique passe de maire d'une petite ville à garde des Sceaux, place Vendôme, il faut que sa femme sache passer d'un état à un autre ! Chaque couple a son histoire, sa démarche personnelle auprès d'un mari,  « homme public ».  Je ne pense pas être une femme casse-pieds. Je ne serai pas membre de son cabinet, mon rôle est ailleurs, être efficace dans la discrétion, agir plutôt qu'intervenir.

 

Quelle influence pensez-vous avoir auprès de votre mari ?

Je viens de vous expliquer qu'il valait mieux agir qu'intervenir donc je ne parlerai pas d'influence mais plutôt d'écoute, car mon mari sait déléguer, c'est un chef d'équipe, profondément bon, attentif aux autres. Cela m'a permis d'avancer sur un terrain particulièrement délicat, celui qui me tient à cœur, les violences  faites aux enfants. Le fils d'une amie qui avait été violé à 5 ans et s'était tu pendant 18 ans m'a fait prendre conscience de l'importance de ce problème. J'ai voulu rencontrer des magistrats, de médecins, m'investir dans des associations très efficaces comme « la voix de l'enfant »,  m'impliquer dans la Fondation pour l'Enfance de Mme Giscard d'Estaing dont je suis vice-présidente. La Déclaration des Droits de l'enfant date de 1959, près de 50 ans et il y a encore beaucoup à faire…

 

De quelle ville rêvez-vous pour vos petits-enfants ?

Une ville sans violence, sans pollution, plus verte, avec une vraie politique de transports en commun, des concepts d'automobiles propres électriques, encore plus de culture pour les enfants qui vont bien et pour ceux qui ne vont pas bien aussi, des équipements sportifs, plus de crèches…

 

Pensez-vous que la ville est faite pour les personnes âgées ? 

Il faut les laisser dans leur cadre, leurs quartiers, les accompagner chez elles, avoir un regard différent sur la différence, la maladie, la mort.

 

Lorsque des  amis viennent vous voir à Lyon, quel est le premier monument ou site que vous  leur faites visiter ?  

Le musée des Beaux arts, la cour du cloître, Fourvière, Saint-Jean, les traboules…

 

Quelles sont les activités que vous préférez  faire seule ou  d'autres  que vous  partager avec  votre mari ?

Je vais souvent au cinéma seule, car il n'a pas le temps, quand le film me plait je le convaincs de venir avec moi. J'y retourne donc une deuxième fois, sinon, on se détend ensemble à Lyon Plage, moi en nageant, j'adore nager, lui en salle et puis nous marchons beaucoup dans Lyon, sans oublier nos virées en vélo à la campagne à Jully-les-Buxy.

 

Quelle est  pour vous la plus belle fête de famille, l'événement le plus marquant, le souvenir  que vous racontez régulièrement  à vos proches ?

Noël bien sûr pour la fête de famille et pour l'événement  marquant  la naissance de mon petit-fils. C'est la magie de la naissance… Il faut conserver en soi ce don  d'émerveillement.

 

Avec qui aimez-vous refaire le monde ?

Mon mari.

 

Qu'est ce qui vous attire, vous fait fuir en général ?

La bonté m'attire, la violence…  je ne supporte pas.

 

 

Questions en vrac

 

Enfants-rois ?

Absolument contre, mais je suis adepte d'une éducation classique en étant exigeante sur l'essentiel, coulante sur le reste.

 

Gaspillage, gestes pour la planète ?

Il y a des réflexes à transmettre aux enfants comme éteindre la lumière en sortant d'une pièce, ne pas gaspiller l'eau etc…

 

Marché ou supermarché ? 

Nous habitons près de tout ce qui est bon, donc nous avons tout sur place : marché Saint-Antoine, Malleval, Reynon, la Potinière… j'aime les produits naturels, frais, de saison et certains congelés -quand on n'a pas le temps d'aller au marché- comme les légumes vapeur de chez Picard !

 

Lecture, cinéma, théâtre ?

J'ai des goûts très éclectiques. En littérature, j'aime les bons polars, les bons romans ou des histoires incroyables comme « l'élégance du hérisson » de Muriel Barbery. Je me passionne aussi pour la littérature sud américaine grâce à Isabel Allende, une écrivaine chilienne qui s'est fait connaître avec « la maison aux esprits », le cinéma me passionne, je suis très sensible au talent de Vincent Cassel, Philippe Noiret ou Benoît Magimel. 

 

 

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