Plus de 120 casseurs interpellés en deux jours à Lyon et seulement une vingtaine présentés au juge en comparution immédiate. Pour de nombreux policiers, le compte n’y est pas.

Quinze mineurs ont été déférés au parquet mercredi après-midi pour "violences aggravées" et "dégradations aggravées par incendie". Quatre jeunes majeurs, sans antécédents judiciaires, ont été jugés en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Lyon. "On a affaire à  des gens de plus en plus jeunes sans conviction politique particulière et sans rapport avec le conflit sur les retraites", a expliqué le procureur de la République de Lyon, Marc Désert. Trois d’entre eux ont été condamnés à des peines de prison avec sursis pour des "jets de pierre", alors qu’une jeune fille a été condamnée à six mois de prison dont cinq ferme pour avoir incendié des containers "à proximité d’une sortie de gaz, ce qui aurait pu être catastrophique", selon le magistrat. S’exprimant en off, les policiers que nous avons rencontrés dans les manifestations se disaient écœurés « du laxisme des magistrats ». « Même si on en a l’habitude ! »