Les lyonnais auront vécu la dernière semaine d'août avec le souvenir de leur ancien maire décédé samedi 25 à l'hôpital du Val de Grace à Paris. Avec en point d'orgue, la messe célébrée en sa mémoire en la primatiale Saint Jean.
« Requiem eternam, dona eis Domine. Et Lux perpetua, luceat. » Quand le chœur d'hommes de la Maîtrise de la Primatiale entonne l'introït grégorien, Gérard Collomb lève les yeux au ciel. Jamais frère Gégé n'aura autant fréquenté la maison de Dieu que durant cette semaine. « Ça ne peut que lui faire du bien ! » murmure une grenouille de bénitier en ânonnant le Kyrie. A ses côtés, Caroline se recueille tandis que Jean-Louis Touraine observe discrètement les personnalités qui ont pris place dans le carré VIP. Il a beau chercher ses amis, il est bien seul avec Jean-François Lanneluc à représenter la gauche lyonnaise. Cette dernière a profité de la veillée organisée lundi soir dans les salons d'honneur de l'Hôtel de Ville pour sécher la messe de ce jeudi… En revanche, les ténors de la droite n'auraient raté l'occasion pour rien au monde. Au premier rang et aux côtés d'Anne-Marie Comparini, de Michel Mercier et du nouveau préfet, Dominique Perben se recueille en se remémorant sans doute la messe de funérailles à laquelle il a assisté la veille à Paris en compagnie de son rival. Derrière lui, plusieurs revenants dont Eric Thouvenel, ancien chef de cabinet de Raymond Barre à l'hôtel de Ville, Michel Noir, sans madame mais en communion (sans doute pas d'esprit), non loin de Georges Fenech et de Bruno Gollnisch, fatigué du triple pontage subi pendant l'été, mais encore auréolé des compliments radiodiffusés de l'esprit libre qu'était Raymond Barre.
Dans son homélie, le cardinal Philippe Barbarin a rappelé les racines chrétiennes et l'attachement aux valeurs de l'Eglise de l'ancien Premier ministre : « Il disait rarement qu'il était, mais il n'avait pas peur de l'être, ni que cela se sache. Ses derniers instants de présence et de vraie lucidité, m'a-t-on dit, ont été ceux où il a reçu le sacrement des malades au Val de Grâce. » Premiers concernés, le villieriste Patrick Louis et les millonistes Denis Broliquier et Amaury Nardone opinent du chef, buvant du petit lait quand l'archevêque évoque les soirées qu'il venait passer avec les séminaristes de Lyon ou les cours qu'il donnait aux jeunes religieux de la Congrégation saint Jean. Nul doute que de l'au-delà, Raymond Barre, a sans doute apprécié, goguenard, cette ultime réunion de sa famille politique lyonnaise venue saluer sa mémoire. En l'absence cependant de ses administrés. En ce jeudi soir, la cathédrale est à moitié vide.
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