Par Alain Vollerin

Mme Ramond se fait la complice d'Armand qui fait une peinture menteuse en Avril, comme en Mai… Et tout au long de l'année. Cela s'appelle de l'abus de confiance d'amateurs, et plus grave, de collectionneurs.

Armand Avril est un mythomane pictural. Il se croit peintre et sculpteur. Il n'est qu'un bricoleur sous influence, soutenu par un confrère en mythomanie, brocanteur hirsute de la place Gailleton. Le génial Edgar Degas disait, à propos des nombreux suiveurs de l'Impressionnisme : « Ils volent de nos propres ailes ! ». L'œuvre du goguenard Armand Avril s'affirme par le talent de Gaston Chaissac, mais aussi, et surtout par celui de Yolande Fièvre qui figure en bonne place au Centre Pompidou dans la Donation de Daniel Cordier, et qui vient d'être honorée à Paris dans la Halle Saint-Pierre. Gaston Chaissac n'était pas un marrant, selon le souvenir du romancier et critique d'art Michel Ragon, qui était en relations régulières avec lui. Si Chaissac l'avait rencontré, pas de doute, il aurait botté les fesses au bonhomme Avril. Pauvre Yolande, Armand Avril lui a tout pris à cette pauvre femme, même une certaine façon de tailler des figurines dans du bois flotté. Armand Avril à ses débuts copiait Fusaro et Cottavoz. Tout un destin de plagiaire. Quelle tristesse et quelle affliction de voir Sylvie Ramond cautionner une telle supercherie ! Je tiens aussi à signaler que jamais son père Marcel Avril ne fit partie du Groupe Témoignage de Lyon. Encore une erreur que Sylvie Ramond perpétue et qui maintient l'Histoire des Arts Plastiques à Lyon dans un flou profitable à certains truqueurs. Nous sommes loin de la rigueur nécessaire pour décrire fidèlement cette formidable aventure. Merci Sylvie, nous régressons… Nous régressons…

Jusqu'au 29 septembre 2008

Musée des Beaux Arts de Lyon

Palais Saint Pierre