Maurice Herzog. Photo © DR

Par Benjamin Solly

Agé de 93 ans, l’alpiniste et homme politique lyonnais s’est éteint jeudi 13 décembre 2012 à Neuilly, selon une information du Dauphiné Libéré.

Maurice Herzog est entré dans la mémoire collective le 3 juin 1950, en devenant le premier homme à franchir un sommet de plus de 8 000 mètres. Avec ses compagnons de cordée Louis Lachenal, Gaston Rebuffat, Lionel Terray, Marcel Ichac, Jean Couzy, Marcel Schatz, Jacques Oudot et Francis de Noyelle, Herzog a dompté l’Annapurna. Un exploit qui a marqué le Lyonnais dans sa chair, perdant, à la suite de la descente du sommet himalayen dans des conditions dantesques, l’usage de plusieurs orteils et doigts.

Diplômé d’HEC, Maurice Herzog a également consacré sa vie à la politique. Secrétaire d’Etat à la Jeunesse et aux Sports du général de Gaulle (1958-1965), député du Rhône (1962-1963) puis de Haute-Savoie (1967-1978), le Lyonnais a occupé les fonctions de maire de Chamonix (1968-1977).

Dans sa jeunesse, Maurice Herzog s’est distingué par son engagement dans la Résistance lors de la 2e Guerre mondiale. Lors de la campagne des Alpes pendant l’hiver 1944, il était capitaine de la 2e compagnie du 27e bataillon de chasseurs alpins.

L’image parfaite d’Herzog a toutefois été sévèrement écornée par sa fille Félicité dans son premier roman intitulé Un Héros, dans lequel elle pointe l’histrionisme et le donjuanisme de son père.

Le président de la région Rhône-Alpes Jean-Jack Queyranne qui a salué la mémoire d’un homme « dont les engagements politiques et sportifs ont façonné la pratique du sport en France et construit le destin des territoires montagnards rhônalpins. » Le sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb a rendu hommage au « courage de l’homme d’action, grand sportif, Résistant de la première heure, dont la vie publique fut tout entière guidée par le sens de l’intérêt général. »