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      Vous êtes l'attachée de presse et surtout le grand manitou de la Griffe
      lyonnaise, cérémonie à la gloire des créateurs. N'êtes-vous pas tentée, 
      malgré vous, de faire du favoritisme ? 
      
      Le projet de « La Griffe Lyonnaise » est 
      le suivant : Lyon veut récompenser des talents qui sont souvent connus à 
      l'extérieur, connus internationalement et pas forcément connus par les 
      lyonnais. L'idée, c'est de leur donner un coup de chapeau. Ces talents 
      sont repérés par la ville. Dans le cahier des charges, lorsque chaque 
      année le Grand Lyon et la Ville de Lyon font un appel d'offre, encore une 
      fois je ne suis pas la seule à répondre, même si dans mon domaine il y a 
      moins de réponse car c'est un  travail à l'année de repérer ceux et celles 
      qui ont véritablement non seulement du talent mais en plus des retombées 
      nationales et internationales.  
      
        
      
      Ce sont souvent vos chouchous qui sont récompensés ! 
      
      Ce ne sont pas mes chouchous, c'est un 
      état d'esprit. J'aime bien découvrir des talents, être un peu défricheuse 
      dans mon métier, et puis j'ai toujours fait ça et je continue à le faire. 
      En l'occurrence, ça sert pour cet événement sur lequel j'ai beaucoup de 
      plaisir à travailler car c'est un accomplissement total. On fait des 
      relations presse, publiques, on crée des partenariats avec des tas 
      d'entreprises à qui l'on demande de participer à cette soirée. C'est un 
      très bel événement que je suis ravie d'organiser et de travailler autour, 
      pas toute seule d'ailleurs. Je travaille avec Ivanohé sur cet évènement 
      depuis trois  sessions. Cela prouve bien que l'appel d'offre est ouvert...
       
      
        
      
      Pourquoi des créateurs comme Nicolas Fafiotte n'ont-ils jamais été 
      récompensés ? 
      
      Nicolas a été candidat une année. Le jury 
      est souverain... 
      
        
      
      Mais le jury c'est vous !  
      
      Ah non ! Je ne fais pas partie du jury, 
      moi ! Moi je propose les dossiers, j'établis les dossiers, je demande aux 
      candidats de donner un dossier. Ensuite, le jury se réunit mais moi je 
      n'interviens pas. Je pose les dossiers sur les tables, j'écoute, je prends 
      des notes pour pouvoir ensuite organiser l'événement. Je suis toujours en 
      retrait dans ces cas-là.  
      
        
      
      La semaine de la mode et son marché vintage sont des succès à mettre à 
      votre actif. Comment avez-vous eu cette idée ? 
      
      Le marché de la mode, c'est Nadine Gelas. 
      En voyant le nombre de vide-greniers, de déballages qui se déroulent dans 
      les rues, les villes, elle s'est dit : « Vu le phénomène vintage qui 
      commence à émerger, ça serait bien de faire un événement autour de la mode 
      vintage et accessoires ». On a monté ce projet la première année en 3 
      mois. C'est vrai que ça a été un succès et que d'année en année, on 
      amplifie cet événement. Lyon est devenue véritablement la capitale de cet 
      évènement vintage, le premier en Europe.  C'est tout à fait dans l'image, 
      dans la réflexion émergente de la Ville de Lyon.  
      
        
      
      Loin du centre ville, la manifestation reste réservée à une clientèle 
      captive. Pour élargir son audience, serait-il possible d'organiser la 
      parade rue Edouard Herriot dans le carré d'Or, un samedi après-midi ? 
      
      Pourquoi pas ? Ça serait très bien.
       
      
        
      
      Ça serait magnifique d'associer les acteurs contemporains qui font la mode 
      aujourd'hui avec votre marché ?  
      
      Ça serait très bien d'avoir à faire un 
      troisième défilé et qu'il se passe dans le carré d'Or. C'est important que 
      le défilé, existe sur le marché de la mode le matin et l'après-midi pour 
      ceux et celles qui viennent. Nous avons beaucoup de collectionneurs qui 
      viennent de France et d'étranger. Des Parisiens également.  
      
        
      
      Vous n'avez pas répondu à ma question... 
      On 
      n'a pas encore décidé. Mais c'est vrai que j'ai soumis le projet. 
       
      
      
        
      
        
      Suite de l'interview
       
        
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